Monsieur le président,
Messieurs les présidents des différentes associations,
Mesdames et Messieurs,
Je suis particulièrement heureux et honoré de participer à cette cérémonie de la découpe du gâteau du nouvel an de l’Association, qui - si je ne m’abuse - vient de fêter son 65e anniversaire. Permettez-moi de dire que toutes les activités intenses qu'elle accomplie sont très encourageantes pour l’avenir. Votre association a de nombreuses années d’existence à son actif, des années synonymes de combat et de vision pour l’avenir.
Un combat qui se traduit d'abord par l’aide que vous apportez aux Imvriotes venus s'installer en Grèce pour se refaire une vie. Ensuite, par le soutien que vous apportez pour préserver l'identité de l'île et garder vivant l'hellénisme à Imvros. Et c'est vrai aujourd’hui pour la première fois après des décennies, l’hellénisme a Imvros est venu faire ses premiers pas. Encore une fois, je tiens à dire que je suis particulièrement impressionné par tout ce que j’ai pu entendre aujourd’hui sur les activités bouillonnantes de votre association.
J’aimerais saisir cette occasion aujourd’hui où nous sommes tous réunis pour vous souhaiter une bonne année et une longue vie prospère à notre compatriote, notre père spirituel, le père spirituel de tout l'Hellénisme, de l'Orthodoxie, sa Sainteté le Patriarche œcuménique Bartholomée.
Il y a quelques jours, j’ai de nouveau eu le plaisir de converser avec lui au téléphone pour échanger nos vœux du nouvel an et qu'il puisse m'informer de la visite du Vice-président du gouvernement turc au Patriarcat œcuménique, visite dont vous avez parlé dans votre allocution.
J’aimerais dire que lors de ma conversation que sa Sainteté, nous avons réitéré notre intention commune de visiter Imvros. C’est un grand plaisir pour moi et un honneur que sa Sainteté m’ait invité à visiter Imvros avec lui. C’est quelque chose que j’ai toujours eu en tête, que j’ai toujours voulu faire et nous le ferons très bientôt.
J’ai également eu l’occasion de rencontrer votre Présidium deux fois cette année - l'une d’elles a malheureusement eu lieu dans des circonstances fâcheuses. Mais j’ai pu avoir une connaissance approfondie de votre œuvre que je soutiens de toutes mes forces. C’est une œuvre sacrée, inspirée et j’aimerais que vous sachiez que nous sommes à votre écoute et que l’Etat, en dépit de la conjoncture difficile que nous traversons tous, accompagnera chacun de vos pas.
Je ne suis pas particulièrement ami des grands mots, mais plutôt des actions et croyez-moi, vous verrez de nombreuses actions. Pas plus tard qu’avant-hier, vendredi, je suis revenu de Turquie où j’accompagnais le premier ministre lors de ses rencontres avec son homologue turc. M. Erdogan est un homme qui souhaite réparer les injustices du passé, même si l'Histoire ne peut malheureusement être réécrite ; c'est un homme qui salue la diversité car il a lui-même souffert de la politique de l’intolérance. Avec la Turquie, nous souhaitons donc bâtir une nouvelle relation et nous avons fait beaucoup en une année, nous avons jeté de nouvelles bases solides pour notre coopération. Nous avons intensifié nos contacts à tous les niveaux et je peux dire que cette relation est tout d'abord caractérisée par la sincérité. La Turquie et nous avons une histoire lourde et des problèmes contemporains. Oui, les problèmes n'ont pas été résolus. Mais nous avons le courage et la volonté d'avancer. Il existe un potentiel énorme inexploité, une dynamique que nous devons libérer. Telle est l’orientation que nous devons suivre. L’orientation du gouvernement, sans tenir compte de ce que nous appelons le poids politique, sans tenir compte des stéréotypes et écouter les Cassandres. Et j’aimerais souligner que toutes nos actions ont toujours été guidées par l’intérêt de la Grèce, de notre patrie. J’aimerais qu’il n’y ait pas de malentendu, de mauvaise interprétation à ce sujet. Quoi que vous entendiez, quoi que les gens disent. Tout est fait dans un esprit d'ouverture et toujours en tenant compte de l'intérêt de la Grèce. Toujours dans le respect de nos droits et de nos intérêts et je suis certain que vous soutenez nos efforts et nos combats.
Je suis sûr que les Imvriotes du monde entier garderont allumée la flamme de l’Hellénisme.
Un dernier point que j’aimerais souligner. Le gouvernement prouve quotidiennement qu’il exerce une politique étrangère dotée d’une vision et d'un réalisme. Mais avant tout le gouvernement exerce une politique étrangère avec confiance. La langue que nous employons est claire, nous appelons les choses par leur nom, où que nous nous trouvions. La Grèce revendique tout ce dont elle a droit.
Vous me permettrez de terminer mon intervention en citant un extrait du discours du Premier ministre Papandréou tenu avant-hier aux ambassadeurs turcs. Cet extrait se réfère à vous, aux Imvriotes qui gardent vivant le lien avec votre patrie. L’extrait dit : « Des progrès importants ont été faits dans les domaines du respect des droits des minorités et de la liberté religieuse, auxquels nous accordons une importance suprême en raison du Patriarcat œcuménique et de la minorité grecque. Nous espérons que ces pas positifs se poursuivront afin que les personnes restées en Turquie et celles qui ont décidé de revenir se sentent comme étant une partie réellement bien accueillie de la société turque ».
Nous espérons que ces paroles du Premier ministre grec se concrétiseront en 2011 et que la Turquie fera des pas courageux pour embrasser les minorités.
Encore une fois, je tiens à dire que j’ai été très honoré d'être avec vous aujourd'hui. Permettez-moi de vous souhaiter à nouveau une bonne année, une bonne santé et de la force dans ces moments difficiles que nous traversons tous en Grèce et j’espère visiter bientôt votre île, Imvros, en compagnie du Patriarche œcuménique.
Je vous remercie beaucoup
January 11, 2011