Honorable Premier ministre, chers amis, chères amies,
Aujourd'hui est une importante journée pour le ministère des Affaires étrangères qui présente un plan très visionnaire. Un plan que nous tous, ici au ministère des Affaires étrangères, avons accueilli très chaleureusement. Et nous sommes particulièrement heureux de présenter aujourd'hui au Premier ministre le Plan stratégique pour les Grecs à l'étranger 2024-2027.
Je suppose qu'aujourd'hui, Monsieur le Président, le monde entier se préoccupe de notre plan stratégique... Néanmoins, je pense que, même pour nous, c'est quelque chose d'extrêmement important. Et en tout cas, nos Grecs expatriés aujourd'hui aux Etats-Unis auront aussi leur mot à dire au lendemain des élections américaines.
Je voudrais avant tout remercier ceux qui ont contribué à l’élaboration de ce plan stratégique. Bien sûr, le Secrétaire d’État aux Affaires étrangères, M. Kotsiras, qui s’est engagé dans cette entreprise audacieuse dès le début, le Secrétariat général des Grecs de l'étranger et de la Diplomatie publique, et bien sûr, les services du ministère des Affaires étrangères, en particulier la Direction générale compétente en la matière et la Directrice générale. Tous mes remerciements.
Je voudrais dire, Monsieur le Président - et nous en sommes très fiers - que ce plan est également le fruit du travail des services du ministère des Affaires étrangères, sans aucune synergie extérieure. Le personnel du ministère des Affaires étrangères est toujours en première ligne. Et ce, dans un esprit toujours de dévouement suprême au pays.
Bien sûr, rien de tout cela n'aurait été mis en œuvre sans votre volonté, Monsieur le Président. Une volonté qui s'est exprimée immédiatement après les élections de 2019, lorsque vous avez vous-même fixé le cadre selon lequel nous devrions percevoir notre relation avec les Grecs présents dans le monde. Que ce soit sur des questions importantes ou sur des questions de moindre importance.
Sur les questions majeures, je crois que notre première grande action a été la révision constitutionnelle - ne l'oublions pas - de l'article 54, alinéa 4 de la Constitution, qui a permis de faciliter le vote des personnes se trouvant à l’extérieur du territoire grec de manière à ce que le Grec expatrié ait le sentiment d'être proche de la métropole et de peser sur les choix. Deux lois ont suivi, conformes à l'impératif constitutionnel, de sorte qu'aujourd'hui nous pouvons dire avec fierté que tous les obstacles ont été levés, en ce qui concerne les procédures et les conditions permettant aux Grecs d'exercer leurs droits électoraux depuis l'endroit où ils se trouvent, par le biais du vote par correspondance. Nous faisons partie d'un « club » fermé de pays qui n'ont aucun obstacle à l'exercice du droit de vote par les citoyens.
Et certainement sur les questions de moindre importance. Il faut dire que ces dernières années, de gros efforts ont été faits pour faciliter la vie des Grecs de l'étranger, notamment en utilisant les technologies modernes et en fournissant des services consulaires de qualité par le biais des médias numériques. Déjà, « MyConsulLive » utilise les structures modernes de l'intelligence artificielle afin de faciliter les transactions des Grecs à l'étranger. Et, bien sûr, dans la législation très récente que nous avons présentée et qui a été adoptée par le Parlement grec, la majeure partie du processus de délivrance des passeports pour les Grecs à l'étranger est maintenant numérisée, en coopération avec le ministère de la Protection du citoyen, de sorte que la vie est beaucoup plus facile pour les Grecs à l'étranger.
Monsieur le Président, le plan, qui vous sera présenté par le Secrétaire d’État aux Affaires étrangères et la Secrétaire générale, est un plan qui offre une vision pour rapprocher l'hellénisme métropolitain de la communauté grecque de l'étranger. C'est un plan qui personnalise les besoins des expatriés. Car les Grecs expatriés ont eux aussi des besoins différents. Il ne s'agit pas toujours d'un mélange homogène. Il utilise les technologies modernes, qui nous permettent de réduire les distances par des moyens numériques. Et, bien sûr, il personnalise les besoins existants afin de fournir de meilleurs services.
Et à ce stade, je voudrais vous remercier tout particulièrement pour votre diligence personnelle, Monsieur le Président, pour le renforcement des effectifs du ministère des Affaires étrangères et l'augmentation des ressources disponibles.
Je voudrais conclure, Monsieur le Président, en soulignant que l'hellénisme de la diaspora n'est pas seulement un élément de puissance douce (soft power). C'est aussi un sentiment d'appartenance, que les Grecs de l'étranger doivent avoir. Et c'est ce sentiment d'appartenance que nous essayons de renforcer par tous les moyens, du plus petit au plus grand.
Je lisais un article sur les 13 villes du monde qui ont une population d'origine grecque ou des citoyens grecs. Sur ces 13 villes de plus de 100 000 habitants, 6 se trouvent en Grèce métropolitaine et 7 à l'étranger. Nous avons 7 villes dans le monde qui ont une population de plus de 100 000 habitants d'origine grecque. C'est là notre grande force.
Pour conclure, j'ai le sentiment qu'une fois de plus, comme le gouvernement l'a fait ces cinq dernières années, nous donnons un sens véritable à notre Constitution. Notre Constitution est celle qui dicte que la nation est celle en faveur de laquelle les pouvoirs sont exercés. C'est la nation qui participe au façonnement de la volonté politique grecque par l'exercice des droits politiques. Et c'est la Constitution, à l'article 108, qui stipule que l'État veille à la vie des Grecs expatriés et les liens avec la Grèce métropolitaine.
Nous donnons à la Constitution sa véritable signification. Nous rassemblons les Grecs du monde entier. Ils sont notre grande force, aujourd'hui bien plus qu'hier peut-être, Monsieur le Président. La Grèce est partout et nous ferons en sorte de la rapprocher le plus possible. Je vous remercie de votre attention.
November 6, 2024