Comme toujours, dans ce ministère, lorsque je monte sur un podium pour parler, il y a un discours écrit devant moi. Et il y a toujours cette consigne de ne pas m’en écarter d'une seule ligne. Je comprends cela, c'est juste. Habituellement, depuis cette tribune, ce que vous dites est entendu par différentes personnes, traduit par différentes personnes, interprété par différentes personnes.
Mais permettez-moi, à ce stade, de ne pas suivre les consignes, de refermer l’enveloppe et de vous dire deux mots du fond du cœur, Monsieur le Président.
Tout d'abord, parce que je veux vous remercier pour l'honneur que vous faites à mon père, à ma famille et à moi, en vous souvenant de lui.
Ensuite, pour vous dire que j'ai l'impression d'être dans ma famille. Parce que depuis que je suis tout petit, j'ai toujours eu le sentiment de faire partie de la famille de la Chambre. J'ai toujours eu le sentiment de faire partie de ces personnes qui essayaient de faire augmenter le « gâteau national », de conseiller le gouvernement de l'époque sur la manière d'augmenter le revenu national, les conditions de travail, la richesse nationale. Comment nous pourrions faire mieux. Et je pense que c'est la chose la plus importante, surtout maintenant, Monsieur le Président, après trois crises majeures consécutives.
Je pense que les choses auraient été différentes en Grèce s'il n'y avait pas eu la crise du coronavirus immédiatement après la crise de la dette et si notre gouvernement et notre société n'avaient pas dû faire face en même temps à une crise nationale contemporaine et à long terme. Car, Mesdames et Messieurs, notre pays a traversé de nombreuses crises avec la Turquie, mais toutes étaient limitées dans le temps. C'est la première fois que la crise dure trois années entières. Et c'est un élément qui entrave l'effort national de développement et de progrès.
Et en raison d'une autre crise, l'invasion de l'Ukraine par la Russie, notre société, le monde commercial, le gouvernement doivent faire face à des prix qui ont beaucoup augmenté et à une pénurie de matériaux et de biens.
Mais permettez-moi de dire que je suis fermement convaincu, Monsieur le Président, que les entreprises grecques ont tout le potentiel nécessaire pour s'en sortir malgré les difficultés et pour conduire le pays vers un avenir plus prospère, plus stable, plus riche et plus sûr. Et que notre effort, l'effort du gouvernement, est de vous aider, vous qui vous battez pour augmenter la richesse nationale, dans cet effort.
Je tiens à vous dire qu'avec mes forces modestes, je resterai toujours à vos côtés. Et puis-je vous demander de toujours me considérer comme un membre de votre grande et belle famille ?
Merci beaucoup pour l'honneur que vous nous faites ce soir.
June 18, 2022