Discours du ministre des Affaires étrangères, Nikos Dendias, lors de la 10e conférence ministérielle « Démocratie et résilience : Des objectifs communs », organisée par la Communauté des Démocraties (New York, 22.09.2021)

Monsieur le Président de l'Assemblée générale,

Monsieur le Secrétaire Général Adjoint,

Chers Collègues,

Mesdames et Messieurs,

C'est un plaisir et, en fait, un privilège de participer à la Conférence d'aujourd'hui.

J'adresse mes sincères remerciements à la présidence roumaine et à mon collègue Bogdan.

La Roumanie a tenu le gouvernail de la Communauté des Démocraties d’une main ferme dans une période difficile et exigeante.

Cette année marque les vingt et un ans de l'adoption de la Déclaration de Varsovie qui a donné naissance à la Communauté des Démocraties en 2000.

Au cours de ces années, nous avons reconfirmé notre attachement à la pierre angulaire de notre Communauté :

C'est-à-dire le respect et la défense des principes, valeurs et pratiques démocratiques fondamentaux.

A savoir :

- Les élections libres et équitables,
- La liberté de parole et d'expression,
- L'égalité d'accès à l'éducation,
- L'État de droit,
- La liberté de rassemblement pacifique,
- L'égalité des sexes,
- Les libertés politiques et sociales.

La démocratie est un système politique, mais aussi un processus qui a commencé il y a deux millénaires et demi. Elle a connu des progrès, mais aussi des reculs. La démocratie exige de la résilience, comme le reflète très bien le thème de la conférence de cette année. Le progrès ne doit pas être considéré comme acquis. Nous devons être vigilants et maintenir activement nos défenses. Nous devons approfondir le dialogue sur les défis auxquels la démocratie est confrontée. Nous devons également apporter notre soutien à la consolidation démocratique dans les pays en transition.

La résilience et la vigilance sont le message clé.

Je pourrais énumérer un certain nombre de défis auxquels la démocratie est confrontée. Cela limiterait toutefois le dialogue. Je  me contenterai donc d'en mentionner deux qui ont été au premier plan des discussions de la communauté internationale : les défis et les infox (fake news) à l'heure de la pandémie de COVID-19, et le sort des femmes et des filles, notamment en Afghanistan.

La lutte contre la pandémie exige des États qu'ils prennent des mesures à plusieurs niveaux en vue de protéger la santé publique. Ce faisant, la transparence de l'action et le respect des règles d'un État démocratique sont d'une importance capitale. Le respect des droits de l'homme est au cœur de ces mesures. Cependant, la lutte contre la COVID-19 a souvent été rendue moins efficace à cause des infox.

Ceci, pour un certain nombre de raisons allant de l'ignorance à la mauvaise foi.

Pour faire face aux situations délicates et potentiellement préjudiciables que les infox pourraient produire, les démocraties doivent chercher des réponses.

Pour ce faire, elles doivent se concentrer sur leur pouvoir de persuasion, à travers le dialogue et la présentation de la vérité scientifique.

Par ailleurs, la situation des femmes et des filles en Afghanistan est de mauvais augure.

Des années de progrès sont sur le point d'être réduites à néant.

Il est de notre devoir de prendre leur défense.

Nous devons exiger que leurs droits soient pleinement respectés.

Mesdames et Messieurs,

Comme je l'ai mentionné précédemment, la démocratie est un processus en constante évolution.

Il nous appartient de travailler à sa consolidation dans le monde entier.

Je crois que la Communauté des Démocraties a joué, joue et continuera à jouer un rôle important à cet égard.

Je vous remercie.

September 22, 2021