Membres honorables,
Chers collègues,
Mesdames et messieurs,
C'est un grand honneur de présenter la conférence anniversaire de cette année de la Société hellénique de droit international et des relations internationales.
Surtout au milieu d'un contexte international qui rend le thème de la conférence extrêmement actuel.
L'ordre juridique international et les principes sur lesquels il a été construit sont désormais ouvertement remis en question.
Surtout à la suite de l'invasion russe, ainsi que des actions provocatrices et illégales d'autres acteurs.
Les États fondateurs des Nations unies ont déclaré en 1945 leur volonté de préserver les générations futures du fléau de la guerre.
Ils se sont engagés à créer les conditions du respect des obligations du droit international.
Depuis lors, la Grèce s'est engagée à respecter les principes et les objectifs de la Charte des Nations unies.
Elle a fait du droit international le principal pilier de sa politique étrangère.
Elle soutient la nécessité d'un respect total du droit international et participe activement à sa promotion.
La quête de réélection de notre pays au Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2025-2026 s'inscrit dans ce cadre.
Il en va de même de notre candidature au Conseil des droits de l'homme en 2028-2030.
Ainsi que notre candidature à la présidence de l'Assemblée générale des Nations unies en 2035.
Notre pays n'a pas besoin de construire des édifices juridiques pour soutenir ses positions nationales.
Il les soutient à travers son engagement ferme envers les règles fondamentales du droit international telles que, entre autres :
- le principe de pacta sunt servanda,
- l'exercice des droits souverains sur la base des règles universellement acceptées du droit de la mer,
- l'interdiction de la menace ou de l'usage de la force
Sur la base de ces principes, notre pays construit des alliances.
Il se fortifie des États-Unis jusqu’au Golfe et l'Indopacifique contre les attitudes et les pratiques révisionnistes.
Cela est également vrai face aux pratiques de la Turquie, qui défie sans complexe tous les principes fondamentaux du droit international.
Au contraire, notre pays, en adhérant à ces principes, devient un partenaire international et régional fiable.
Au cours de cette dernière année, la Grèce a conclu deux accords particulièrement bénéfiques pour ses intérêts nationaux :
• L’accord de partenariat stratégique avec la France ; et
• L’amendement à l'accord de coopération en matière de défense mutuelle (MDCA) entre la Grèce et les États-Unis, récemment entré en vigueur.
Cela a considérablement renforcé son empreinte géopolitique à un moment critique pour la paix et la sécurité internationales.
Dans le même temps, la Grèce n'oublie pas les besoins et les droits de la diaspora grecque.
Dans ce contexte, la protection des Grecs à l'étranger est une priorité absolue.
Les efforts récents pour mettre en lumière la crise humanitaire à Marioupol et les Grecs qui y vivent en sont la preuve.
Mais aussi à Odessa où je me suis récemment rendu pour apporter une aide humanitaire.
D’ailleurs, les éléments fondamentaux dans la formulation de notre politique étrangère sont :
• Le respect des droits de l’homme
• du droit humanitaire international
• et la conviction que les crimes de guerre internationaux doivent être punis.
La décision de la Grèce de cosigner le renvoi de la situation en Ukraine devant la Cour pénale internationale en est la preuve.
J'ai d'ailleurs eu récemment l'occasion de la visiter, tout comme j'ai visité la Cour pénale internationale à La Haye.
La situation complexe actuelle souligne l'importance de l'engagement scientifique dans l'étude et la promotion du droit international.
Surtout par le biais de sociétés qui sont des champs de discussion fertiles.
Comme la Société hellénique de droit international et des relations internationales, qui célèbre aujourd'hui son 40e anniversaire.
Je me félicite de l'événement d'aujourd'hui et vous souhaite beaucoup de succès dans votre important travail.
June 3, 2022