Discours du ministre des Affaires étrangères, Nikos Dendias via un message vidéo enregistré lors de la conférence internationale « Les politiques de l’UE à l’égard de la Méditerranée orientale : énergie et sécurité » organisée par le Centre d'excellence européen Jean Monnet de l’Université nationale et capodistrienne d’Athènes (Athènes, 04.11.2022)
Mesdames et Messieurs,
C'est un honneur de m'adresser à la Conférence d'aujourd'hui.
Sa thématique est tout aussi opportune que pertinente.
La sécurité énergétique et l'efficacité énergétique sont devenues les mots à la mode dans le monde d'aujourd'hui.
Dans ce contexte, la Méditerranée orientale et la position stratégique de la Grèce sont vues sous un jour nouveau.
La Grèce contribue activement à l'autonomie énergétique de l'UE en encourageant la diversification des voies d'approvisionnement.
Par exemple, une nouvelle station de chargement de camions de GNL a été inaugurée il y a quelques semaines au terminal GNL existant de Revythoussa.
Il s'agit de la première station de ce type dans le sud-est de l'Europe.
En outre, deux unités flottantes de stockage et de regazéification sont en cours de construction à Alexandroupolis.
Sans oublier le gazoduc trans-adriatique, l'interconnecteur Grèce-Bulgarie et l'interconnecteur gazier Grèce-Macédoine du Nord.
La Grèce devient, par définition, le point d'entrée logique de l'énergie produite au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
En outre, il existe de grands projets qui permettront d'acheminer de l'électricité vers l'Europe, depuis ces régions.
Les Interconnecteurs Europe-Asie et Europe-Afrique en font partie.
Permettez-moi de souligner un aspect essentiel de ces projets.
Ils sont mis en œuvre dans le plein respect du droit international, notamment du droit international de la mer.
L'interconnexion Europe-Asie suivra le tracé du projet de gazoduc East Med.
L'interconnexion Euro-Afrique tirera parti de l'accord de délimitation des ZEE entre la Grèce et l'Égypte.
Nous sommes fermement convaincus que pour renforcer la coopération énergétique et assurer la sécurité énergétique, nous devons adhérer à ces règles fondamentales.
La Grèce a fait du respect du droit international de la mer la « Bible » des priorités de sa politique étrangère.
Si tous les pays adhéraient à ces principes, tout le monde en bénéficierait.
Il y a quelques jours, Israël et le Liban, deux pays qui ne se reconnaissent pas, ont signé un accord de délimitation maritime.
Cela ouvrira la voie à l'exploitation des ressources gazières.
Nous saluons le courage et la vision d'Israël et du Liban.
Et nous espérons que d'autres pays de la région saisiront cette opportunité et suivront leur exemple.
C'est la voie de la paix, de la stabilité et de la prospérité.
Malheureusement, ce n'est pas le chemin suivi par tous les pays.
Il y a quelques semaines, le gouvernement de Tripoli a signé avec la Turquie un « protocole d’accord » sur l'exploitation des hydrocarbures en Méditerranée.
Ce soi-disant protocole d’accord est basé sur un précédent « protocole d’accord » qui défie non seulement le droit international de base, mais aussi les principes fondamentaux de la géographie.
Nous avons été heureux de constater que de nombreux États se sont manifestés pour le dénoncer immédiatement.
Mesdames et Messieurs,
les défis auxquels nous sommes tous confrontés sont nombreux et importants.
Ce n'est qu'en travaillant ensemble sur la base de principes communs que nous pourrons les relever.
Pour notre bénéfice à tous.
Je vous remercie.
November 4, 2022