La politique de vaccination de l’UE et la proposition grecque relative au certificat de vaccination, les questions liées à l’immigration et à l’asile, les relations UE-Turquie, la perspective européenne des Balkans occidentaux et la Conférence sur l’avenir de l’Europe ont été au cœur des discussions tenues entre le ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis et la ministre des Affaires européennes d’Autriche, Mme Karoline Edtstadler, lors de leur rencontre d’aujourd’hui à Vienne.
« Avec l’Autriche nous partageons les mêmes vues et les mêmes valeurs pour l’Europe. Nous avons établi une coordination au plus haut niveau pour un meilleur avenir européen en matière de développement et de sécurité », a déclaré M. Varvitsiotis lors de la conférence de presse conjointe.
S’agissant de la proposition du Premier ministre de délivrer un certificat de vaccination européen, le ministre délégué aux Affaires étrangères a indiqué « que comme nous avons un plan de vaccination européen, il est important d’avoir aussi un certificat de vaccination européen ». Il a par ailleurs ajouté que l’Autriche a exprimé son soutien à cet égard.
Pour ce qui est de la question migratoire, M. Varvitsiotis, après avoir remercié la ministre autrichienne du soutien à plusieurs niveaux de son pays à la Grèce, il a souligné la nécessité d’avoir une approche européenne commune pour une nouvelle politique en matière d’asile et d’immigration qui sera axée sur trois principes fondamentaux : premièrement sur la surveillance des frontières européennes communes, deuxièmement sur la mise en place d’un système d’asile ouvert et transparent, régi par de règles claires quant aux personnes ayant droit ou non à l’asile et, troisièmement, sur le rapatriement à travers de processus rapides des demandeurs n’ayant pas droit à l’asile. Dans ce cadre, comme il a affirmé à cet égard, « l’UE doit user de sa puissance pour conclure des accords avec des pays tiers ». ll a également rendu clair que la Grèce en tant que nation maritime, est particulièrement sensible à l’égard de la protection de la vie humaine en mer.
En ce qui concerne les relations UE-Turquie, M. Varvitsiotis a affirmé qu’il est important d’une part que la Turquie comprenne que l’Europe fonctionne sur la base de règles et d’autre part que l’Europe envoie un message à la Turquie en lui signalant que si l’escalade des tensions de sa part se poursuit, des sanctions lui seront imposées. « Et la menace de sanctions doit être sérieuse et crédible pour empêcher la Turquie de s’engager de nouveau dans un série d’actions menant à l’escalade des tensions », a-t-il indiqué.
Dans ses déclarations à l’Agence de presse athénienne, M. Varvitsiotis a, entre autres, indiqué que « l’Autriche, en soutenant fermement les positions grecques à l’égard de la Turquie, est devenue pour la Grèce un partenaire très important ». Il a également signalé que la question des sanctions figure parmi les dossiers prioritaires inscrits à l’ordre du jour des discussions entre la Grèce, l’Autriche et la France.
A l’issue de la rencontre, M. Varvitsiotis avec son homologue ont visité l’un de nombreux centres de dépistage de la Covid-19 qui fonctionnent en Autriche, dans lesquels est mené quotidiennement un grand nombre de tests.
February 11, 2021