Extrait de l’intervention du ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis au Conseil des Affaires générales de l’UE (20.04.2021)

Dans le cadre du Conseil des Affaires générales de l’UE d’aujourd’hui, le ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis a eu l’occasion de présenter les initiatives gouvernementales sur le renforcement de la transparence, l’accélération de l’administration de la justice et la transformation numérique du secteur public dans le cadre de l’évaluation régulière du rapport annuel de la Commission européenne sur l’Etat de droit pour notre pays, suscitant des réactions favorables de la part du Commissaire européen à la justice, Didier Reynders, et de ses homologues européens. Comme l’a indiqué le ministre délégué aux Affaires étrangères, « La transparence a été l’une des premières priorités pour notre gouvernement, c’est pourquoi au moment de l’arrivée au pouvoir du gouvernent actuel en 2019, nous avons institué l’Autorité nationale de la transparence et dans le même temps nous renforçons, à travers nos choix centraux, l’indépendance de la justice ». Il est important de relever que lors de l’examen dudit rapport, la Grèce a été félicitée pour la progression des réformes du gouvernement grec afin de renforcer l’Etat de droit et l’indépendance de la Justice.

Plus particulièrement, M. Varvitsiotis a indiqué que le plan de relance offre des possibilités exceptionnelles de financement de changements qui, dans le passé, ne pouvaient avoir lieu, comme la numérisation du secteur public qui a été accélérée pendant la pandémie. Il a d’ailleurs noté que « alors que la Grèce était à la traîne pour ce qui est de l’entrée de l’ère numérique dans l’ensemble de l’administration publique, aujourd’hui plus de mille actes administratifs différents peuvent être effectués via la plateforme www.gov.gr ». L’ère numérique, a-t-il indiqué, arrive comme une solution face à un problème de morcellement juridique et de bureaucratie, limitant d’ailleurs les phénomènes de transactions et de corruption.

Se référant aux mesures de restriction appliquées pendant la pandémie, M. Varvitsiotis a souligné qu’elles ont suivi les principes de la proportionnalité, de la période déterminée et de la transparence démocratique car elles ont été votées par la quasi-totalité des partis au parlement. Ce triptyque, a-t-il ajouté, était pleinement conforme aux principes de la présidence grecque du Comité des ministres du Conseil de l’Europe, dont il était président au deuxième semestre de l’année 2020, aboutissant à la préparation de la Déclaration d’Athènes.

Le ministre délégué n’a pas manqué de mentionner également l’intégration du droit communautaire sur la transparence dans le régime de propriété des médias, les garanties accrues de transparence et de contrôle introduites par le gouvernement pour des cadres gouvernementaux et des personnalités politiques ainsi que le registre de transparence de fonctionnement des organisations non gouvernementales exerçant une activité dans le domaine migratoire.

Enfin, M. Varvitsiotis s’est particulièrement référé à l’assassinat de Giorgos Karavaiz, qui « nous préoccupe, nous attriste et nous inquiète ». Et d’ajouter « nous sommes bien déterminés et les instructions du Premier ministre sont telles, que nous puissions avancer le plus rapidement possible et la direction politique a la responsabilité de disposer de tous moyens afin de faire la lumière au plus vite sur l’assassinat du journaliste ». Il a par ailleurs informé ses homologues européens que, contrairement à l’image négative créée pour la Grèce, à une période où le pays fait des pas en avant, les journalistes ne sont pas attaqués par l’Etat. Bien au contraire, a-t-il indiqué, « il y a des attaques contre des personnes qui expriment un point de vue, perpétrées par certains groupes, soit de l’extrême gauche, soit de l’extrême droite, des attaques contre leur réputation et leurs bureaux, qui relèvent néanmoins des attaques terroristes ».

April 20, 2021