Extrait de l'intervention du ministre délégué aux Affaires étrangères Miltiadis Varvitsiotis à la session plénière du Parlement lors du débat et du vote du projet de loi sur la ratification de l'Accord Grèce-France (07.10.2021)

S'exprimant aujourd'hui devant le Parlement, le ministre délégué aux affaires étrangères Miltiadis Varvitsiotis a qualifié « d’historiquement incorrecte » l'attitude de SYRIZA consistant à ne pas voter en faveur de l'accord Grèce-France, ajoutant qu'il s'agit d'une image très négative, en particulier à l'égard de la France, avec laquelle nous avons des liens historiques et politiques au sein de l'UE et au-delà.

En particulier, M. Varvitsiotis, intervenant dans le débat sur la « Ratification de l'accord entre la Grèce et la France relatif à l'établissement d'un partenariat stratégique pour la coopération en matière de défense et de sécurité », a fait un bref rappel historique des relations entre les deux pays, à commencer par le discours prononcé par Charles de Gaulle devant le Parlement en 1963, la contribution de Giscard d'Estaing en mettant son avion à la disposition de Konstantin Karamanlis en 1974 pour son retour à Athènes, et le rôle joué ensuite par François Mitterrand avec les programmes européens en Méditerranée, Nicolas Sarkozy, qui a soutenu Kostas Karamanlis à Bucarest lorsqu'il a opposé son veto à l'adhésion de l'ARYM, et François Hollande lorsqu'il a soutenu le pays en 2015 pour rester dans l'UE.

À l'occasion de l'accord adopté par le Parlement, le ministre délégué s’est particulièrement référé à l'actuel président de la République française, Emmanuel Macron, notant que pour la première fois, la question de l'assistance mutuelle est explicitement et distinctement formulée. Il a également souligné l'étroite coopération avec la France dans le cadre d'EUMED9, ainsi que le rôle de la France en tant que puissance de premier plan dans le Sud. L'objectif, a-t-il dit, est que « la Méditerranée soit une mer de paix, de coopération et de développement économique qui unit les peuples, et non une mer où l'instabilité prévaut constamment ».

S'adressant à SYRIZA, M. Varvitsiotis a déclaré que le vote négatif à l'encontre d'un pays qui est un allié traditionnel et stratégique est une image négative, en particulier à l'égard de la France, pour un accord qui scelle les liens historiques entre les deux pays.

October 7, 2021