La 130e Session du Comité des Ministres, dont les travaux ont débuté ce matin avec l’allocution de M. Kyriakos Mitsotakis et le discours du ministre délégué aux Affaires étrangères et Président du Comité des Ministres, Miltiadis Mitsotakis, se tient aujourd’hui à Athènes dans le cadre de la Présidence de la Grèce du Conseil de l’Europe.
« Les récents événements en France et à Vienne, qui visent à nous faire fléchir et à nous faire ressentir de la peur vis-à-vis du terrorisme, ne nous éloigneront pas de nos valeurs », a affirmé le ministre délégué aux Affaires étrangères dans son discours d’ouverture, commentant les attentats à Vienne et à Paris. Il a ajouté que : « il est important d’envoyer un message, à savoir que nous sommes déterminés à défendre nos valeurs fondamentales face à tout obstacle, y compris le terrorisme ». Dans son discours, le ministre délégué aux Affaires étrangères a précisé que depuis le début, la Présidence de la Grèce a fixé comme priorité absolue la protection de la santé publique en période de pandémie. Dans un même temps, il a indiqué que la Présidence grecque a coïncidé avec le confinement imposé dans toute l’Europe, lors de la première et deuxième vague de la pandémie de coronavirus. « Au lieu de mettre en place toutes les manifestations qui avaient été prévues en présentiel, nous avons recouru aux moyens électroniques, afin que la présidence grecque soit la première présidence numérique du Conseil de l’Europe », a-t-il souligné.
Par ailleurs, il a dressé le bilan en chiffres du semestre de la présidence de la Grèce et a précisé que « pendant la présidence, nous avons essayé d’unir nos organes institutionnels afin d’engager un dialogue important et parler d’une même voix ». « Nous avons essayé de mettre en place un agenda très ambitieux afin de nous rapprocher de tous les citoyens européens désireux de suivre l’organisation. Nous envoyons le message suivant, à savoir que nos valeurs ne seront pas compromises par le virus ou tout autre événement », a-t-il indiqué. Par la suite, M. Varvitsiotis s’est référé à la création de l’Observatoire d’enseignement de l’Histoire, une initiative de la France que la Grèce a embrassée dès le début de son mandat. Dans ce contexte, M. Varvitsiotis a félicité Amélie de Montchalin, ancienne Secrétaire d’Etat chargée des Affaires européennes pour sa contribution importante à la création de l’Observatoire. En conclusion, M. Varvitsiotis s’est référé au texte de la Déclaration de la Présidence de la Grèce concernant la défense des droits de l’homme, de la démocratie et de l’Etat de droit en période de pandémie, ladite « Déclaration d’Athènes ». « A la Présidence, nous nous sommes employés à préparer et développer un texte politique fort, visant à réitérer notre engagement en faveur des principes fondamentaux du Conseil de l’Europe, tels que décrits par la Convention européenne des droits de l’homme. La « Déclaration d’Athènes » est notre réponse aux défis auxquels nous sommes confrontés, dès le début de la pandémie déjà, pour ce qui est de la défense des droits de l’homme, de l’Etat de droit et de la démocratie en situation d’urgence », a-t-il conclu.
Le Sommet d’Athènes a lieu avec la présence physique des institutions du Conseil de l’Europe, la Secrétaire générale de l’Organisation, Mme Marija Pejcinovic Buric, du Président de la Cour européenne des droits de l’homme, Robert Spano, du Président de l’Assemblée parlementaire du Conseil, Rik Daems et de la Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatovic.
En raison des restrictions imposées par la pandémie, les ministres des Affaires étrangères des 47 Etats membres du Conseil de l’Europe ont participé à la manifestation par visioconférence.
November 4, 2020