Extrait de l'intervention du ministre délégué aux Affaires étrangères Miltiadis Varvitsiotis lors de la 4e réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la lutte contre la traite des personnes (22.11.2021)

« Depuis des années, nous sommes en première ligne du problème de la traite des êtres humains, à nos frontières terrestres et maritimes, qui sont aussi celles de l'UE, et dans la mer Égée, nous sommes confrontés aux pratiques inhumaines des trafiquants, avec le soutien ou l'encouragement des services de pays tiers. Nous avons sauvé des milliers de vies humaines en mer et nous continuerons de le faire ».

Tel est le message envoyé par le ministre délégué aux affaires étrangères Miltiadis Varvitsiotis dans une intervention en ligne lors de la session plénière de la 4e réunion annuelle de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur la lutte contre la traite des personnes, qui se déroule aujourd'hui et demain au siège de l'ONU.

M. Varvitsiotis a noté que la pandémie a ajouté de nouveaux risques pour les victimes de la traite et du trafic d'êtres humains, en particulier les femmes et les mineurs non accompagnés, car, selon les chiffres de la Banque mondiale, la récession causée par la pandémie fera basculer 40 à 60 millions de personnes dans l'extrême pauvreté, alors que l'aide financière internationale a diminué de 20 %. En outre, les restrictions de voyage peuvent pousser de nombreux migrants et réfugiés à emprunter des voies de migration plus dangereuses.

Comme l'a souligné le ministre délégué, « l'instrumentalisation des migrants à des fins politiques envoie des personnes vulnérables, comme les femmes et les enfants, entre les mains des trafiquants » et « tant que le problème de la traite des êtres humains continue d'être encouragé par des tiers, il est nécessaire de maintenir notre solidarité et de faire tout notre possible pour protéger ces victimes. C'est pourquoi il est crucial de faire passer aujourd'hui le message que la coopération et la compréhension entre pays voisins sont essentielles ».

Le vice-ministre a notamment souligné que « la Grèce a pris des mesures décisives et concrètes pour lutter contre le phénomène de la traite des êtres humains, en mettant particulièrement l'accent sur la protection des mineurs non accompagnés, et s'est engagée à atteindre les objectifs du Programme d'action mondial des Nations unies ».

Il a également noté qu'au sein du Bureau du rapporteur national sur la lutte contre la traite des personnes du ministère des Affaires étrangères, le mécanisme national de signalement pour la protection des victimes de la traite des personnes fonctionne depuis 2019. En outre, le code pénal grec a été mis à jour en 2019 et 2021 pour être conforme aux normes européennes et internationales, tandis que la nouvelle loi sur les procédures d'asile et d'accueil des réfugiés contient des dispositions relatives aux personnes vulnérables, notamment les victimes de la traite des êtres humains.

Étant donné que notre pays a ratifié la Convention d'Istanbul sur la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique, M. Varvitsiotis a exprimé son mécontentement quant au retrait de certains États membres des Nations unies, de l'UE et du Conseil de l'Europe de cette convention.

November 22, 2021