Extrait de l’intervention du ministre délégué aux Affaires étrangères, M. Varvitsiotis à l’Institut de la Démocratie « Konstantinos Karamanlis » (Athènes, 06.10.2020)

« En Grèce pendant la période de la pandémie, la grande bataille contre les forces du populisme, de l’éloignement et de la marginalisation a été remportée », a indiqué le ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis, lors de son intervention dans le cadre du débat par Internet de l’Institut de la Démocratie « Konstantinos Karamanlis » intitulée « La démocratie est-elle « vaccinée » contre la pandémie ? Des illusions du populisme aux fake news du coronavirus ».

Le ministre délégué, en sa qualité de Président du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe, a indiqué que la Présidence de la Grèce a mis très tôt au cœur de ses priorités les contraintes imposées par la pandémie, tant au niveau du fonctionnement des institutions démocratiques, qu’à celui de l’exercice de droits fondamentaux. Ces questions feront l’objet de la « Déclaration d’Athènes », dont l’objectif est de l’adopter le 4 novembre à Athènes lors de la 130e conférence ministérielle du Conseil de l’Europe.

Par la suite, M. Varvitsiotis s’est référé à la gestion de la pandémie en Grèce, notant la confiance accrue constatée entre les citoyens et l’Etat et le rôle des scientifiques et experts dans la gestion de la crise. Il a souligné, d’ailleurs, que le choix du Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, de mettre en première ligne les experts et non les politiciens, pour que ceux-ci « gagnent des points », a été sage. Les experts ont convaincu l’opinion publique, ont pris les décisions cruciales et continuent de le faire. Et, a-t-il ajouté, cette approche permet de garantir la meilleure protection du bien de la santé publique.

Par ailleurs, après avoir rappelé que la Peste d’Athènes, il y a 2500 ans, avait alors ouvert la porte à la recrudescence des populistes, le ministre délégué a indiqué que nous ne devons pas considérer que nous sommes invulnérables face aux pandémies. « Il est très important de pouvoir se protéger collectivement face aux fake news, qui peuvent provoquer la contestation des données épidémiologiques. Le virus peut être très dangereux pour la santé, mais les fake news peuvent l’être encore plus pour la démocratie », a-t-il affirmé.

Dans ce même contexte, M. Varvitsiotis a souligné que l’expansion du phénomène des fake news « n’est pas sans rapport avec la terrible ascension du populisme que nous avons vécu des dernières années en Grèce » et a conclu en disant que « aujourd’hui, où nous sommes confrontés à la deuxième vague de la pandémie, l’objectif est de protéger la société face aux fausses nouvelles, aux faux dilemmes et illusions du populisme ».

October 6, 2020