« On peut reprocher à l'Europe de ne pas faire ce qu'il faut pour inspirer ses citoyens, notamment face aux défis à venir, comme la migration ou le changement climatique, mais elle a agi rapidement, efficacement et d'une voix unie sur les questions, comme la gestion de la pandémie, le Brexit et le Fonds de relance », a déclaré aujourd'hui le ministre délégué aux affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis, depuis Thessalonique, où il a participé au 2e forum Helexpo de Thessalonique sur le thème « L'avenir de l'Europe - 40 ans de présence de la Grèce à l'Union européenne ».
M. Varvitsiotis a notamment rappelé que l'année dernière, au cours d'une « année charnière pour l'Union », les Européens se sont coordonnés sur la gestion de la pandémie, la fourniture de matériel sanitaire, les transports, l'adoption du certificat numérique européen et, bien sûr, le Fonds de relance de 750 milliards d'euros, avec lequel l'Europe va pour la première fois sur les marchés et emprunte en son nom propre. « Il est possible que l’enseignement tiré des erreurs commises dans la gestion de la crise financière grecque soit devenue une leçon pour l'Union, afin qu'avec son soutien, les États membres puissent mener des politiques économiques expansionnistes et aboutir à des taux de croissance élevés, tels que les 6 % prévus pour notre pays par le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis il y a quelques jours », a-t-il déclaré.
Dans le même contexte, le ministre délégué a noté que l'Europe a réussi à gérer le Brexit sans être divisée et en gardant une voix unie et a décidé en même temps de s'étendre à son voisin le plus pauvre, les Balkans occidentaux, en lançant les négociations d'adhésion pour la Macédoine du Nord et l'Albanie. En effet, à l'occasion de l'événement spécial sur la participation des Balkans occidentaux au dialogue sur l'avenir de l'Europe qui se tiendra aujourd'hui à Thessalonique à son initiative, il a souligné que la Grèce renoue avec sa politique balkanique et invite ses voisins au débat.
En outre, le vice-ministre a souligné que l'Union européenne a besoin d'une politique de défense commune et qu'elle doit accorder une attention particulière à sa politique étrangère et à ses relations avec les pays tiers, tels que la Russie, la Chine et les États-Unis, afin de créer un système de sécurité élargi. C'est pourquoi la Grèce tente d'intégrer cette dimension extérieure à la Conférence sur l'avenir de l'Europe.
Enfin, M. Varvitsiotis a noté que le débat sur l'Europe sociale a été rouvert, commentant que la proposition grecque de fixer un niveau de vie minimum garanti au sein de l'Union européenne, qui préservera sa cohésion sociale, semble avoir commencé à prendre forme.
Il est à noter que le forum a également été suivi par le constitutionnaliste et professeur de droit public et de sciences politiques à l'Université Aristote d'Athènes, Ev. Venizelos, le constitutionnaliste et professeur de droit public à l'université Démocrite de Thrace et le député SYRIZA G. Katrougalos, la députée européenne Eva Kaili, le président du conseil d'administration d'ELIAMEP, Loukas Tsoukalis, tandis que le président du Forum économique de Delphes, Simeon Tsomokos, était le modérateur.
September 15, 2021