Le principe du veto devra être maintenu au cœur du projet européen, l’Europe devra respecter ses engagements vis-à-vis des Balkans occidentaux et le parcours d’adhésion de la Macédoine du Nord et de l’Albanie devra s’accélérer sans faire la distinction entre les deux candidatures, tels ont été les trois messages envoyés aujourd’hui par le ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis dans le cadre de son intervention lors du 6e Forum économique de Delphes, qui se tient au Palais Zappeion.
Plus particulièrement, participant à la thématique « Diplomatie des petits Etats dans un monde complexe » avec le ministre chypriote des Affaires étrangères, Nikos Christodoulidis et le vice-premier ministre de la Macédoine du Nord, Nikola Dimitrov, M. Varvitsiotis a souligné que l’Union européenne est une idée révolutionnaire car elle consiste en une délégation volontaire des pouvoirs octroyés à Bruxelles de la part des Etats membres, à la condition que s’il est porté préjudice aux intérêts nationaux, ils pourront à tout moment opposer leur droit de veto et toute idée d’abolition du droit de veto est contraire à cette union de valeurs et d’intérêts. D’ailleurs, le ministre délégué aux Affaires étrangères a précisé que « nous voulons travailler et coopérer dans un cadre où tout le monde doit respecter les mêmes règles, indépendamment de sa taille en tant qu’Etat ».
Se référant à la perspective d’adhésion des Balkans occidentaux, le ministre délégué a indiqué que la dissociation des candidatures de l’Albanie et de la Macédoine du Nord serait « catastrophique » pour l’environnement de sécurité dans la région et la Grèce n’est pas prête à accepter cela. En outre, il a fait clairement savoir que la nouvelle procédure d’adhésion simplifiée pour tous les Balkans occidentaux – y compris la Serbie et le Monténégro – devra être accélérée, tandis que l’Europe devra, pour sa part, respecter ses engagements et ne pas retarder les procédures, dès lors que les pays candidats remplissent les critères européens. Par ailleurs, il a souligné qu’il est important pour la Grèce d’avoir des frontières communes au nord avec des Etats membres de l’UE, comme c’est le cas avec la Bulgarie.
Enfin, concernant la gestion de la pandémie par l’Union européenne, M. Varvitsiotis a noté que « la pandémie a souligné l’importance de la coopération étendue et que personne ne peut servir seul ces objectifs », alors que l’Union a réussi, à travers le programme de vaccination commun, à éviter une concurrence potentielle parmi les Etats membres. Il a ajouté que l’Union européenne doit partager les vaccins supplémentaires avec les pays qui en ont besoin et notamment ceux de notre région.
May 13, 2021