« Il n’y a pas d’Europe s’il n’y a pas d’Etat social et il n’y a pas d’Europe si elle ne se montre pas solidaire envers ceux qui sont à la traîne. L’objectif d’une Europe contemporaine est de ne laisser personne être en retard sur les faits ». Ce message a été adressé par le ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis, qui a participé à une discussion lors du 6e Forum économique de Delphes sur l’Avenir de l’Europe, animée par le journaliste de l’Agence de presse athénienne (APE), Dimitris Manolis.
Se référant à l’importance de la dimension sociale de l’Europe et de l’Etat social, le ministre délégué a souligné que la Grèce souhaite une Europe sociale et pour cette raison il a embrassé l’initiative portugaise qui a aboutit à la Déclaration de Porto. « L’Europe sociale et l’Etat social se sont trouvés dans le collimateur de tous les programmes mémorandaires dans notre pays. Il est important de mettre en avant et de soutenir l’initiative selon laquelle l’Europe sociale fait partie intégrante de l’UE », a-t-il indiqué.
S’agissant de la lutte contre la pandémie, M. Varvitsiotis a souligné que « celle-ci laisse derrière elle une grande cicatrice économique ». Mais, le Next Generation EU est le plus grand outil financier que l’UE n’ait jamais mis sur la table et partagé aux Etats membres, un outil qui peut mener à la transformation verte et numérique de l’Europe.
Il a rappelé l’initiative du Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis lorsqu’il a envoyé la première lettre l’année dernière avec les autres dirigeants, demandant un ensemble de mesures de soutien des économies européennes, initiative qui s’est transformée en cet important fonds de relance. Il s’agit, comme il l’a dit, de « la chance qui est donnée à notre génération de gérer cet argent, afin d’offrir à la prochaine génération de nombreuses opportunités, de ne pas le gaspiller à la légère, à la manière des nouveaux riches, comme nous l’avons fait avec d’autres fonds européens ». Il a mentionné, à titre indicatif, qu’en quatre décennies, la Grèce a touché 200 milliards de fonds européens et en quelques années elle devrait toucher des montants atteignant les 72 milliards, montants qui, grâce au levier, peuvent être beaucoup plus importants. « En quelques années, nous pouvons avoir de nombreux investissements dans des domaines cruciaux qui transforment l’économie, afin que la prochaine génération puisse vivre dans une Grèce pionnière dans la création de nouveaux emplois différends, requérant des compétences, une formation scientifique et répondant aux ambitions du jeune Grec qui fait des études, se bat pour obtenir des diplômes post-universitaires et se distinguer ». La Grèce est un pays offrant de nombreux avantages. C’est un pays qui offre une sécurité, une stabilité politique, économique et sociale, une adéquation sanitaire et un capital humain fiable. L’heure est venue pour nous de gagner notre avenir », a-t-il indiqué.
S’agissant de la Conférence sur l’Avenir de l’Europe, M. Varvitsiotis a noté qu’il s’agit d’une discussion très ouverte. « Elle s’adresse aux citoyens de l’Union et c’est un moment où il faudra que Bruxelles et les gouvernements se taisent et écoutent les citoyens. Nous voulons présenter aux citoyens grecs ce que nous avons réussi en 40 ans et qu’ils nous disent quelle Europe nous voulons demain ». « Nous devons voir comment rendre l’Europe plus amicale, plus substantielle au citoyen et comment l’Europe sera plus à l’écoute des préoccupations, notamment de la jeune génération », a-t-il conclu.
May 13, 2021