Le ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis s’est référé à la nouvelle période de consultations qui débute en Libye, après le récent voyage du Premier ministre, dans une interview accordée aujourd’hui à la chaîne de télévision SKAI et aux journalistes Dimitris Oikonomou et Maria Anastasopoulou.
Plus particulièrement, le ministre délégué a noté que, après la visite de Kyriakos Mitsotakis à Tripoli, où il a soulevé la question de « l’accord » turco-libyen, il a bien été compris que les intérêts grecs devront être pris en compte dans la délimitation des zones maritimes et que la Grèce, en tant que membre de l’Union européenne, a la possibilité d’influencer l’attitude européenne face à la Libye, notamment dans une période où le pays aspire à sa restructuration diplomatique, politique et économique. « Le message a été envoyé à son destinataire, cela est très important. Je ne pense pas que l’histoire se termine ici, bien au contraire elle commence ici », a-t-il commenté à l’occasion des déclarations du premier ministre libyen à Ankara.
En outre, concernant la rencontre du ministre grec des Affaires étrangères avec son homologue turc, M. Varvitsiotis a clarifié que la Grèce ne discute pas de questions ayant trait à sa souveraineté et que le seul différend concerne la délimitation des zones maritimes. En ce qui concerne les relations euro-turques, la Grèce est celle qui donne en grande partie le rythme car la normalisation de la relation Turquie – Europe passe par le dialogue avec la Grèce et le non-recours à des actions provocatrices qui sapent la stabilité et la sécurité dans la région.
Enfin, interrogé sur le fait qu’il a récemment été la cible du ministère turc des Affaires étrangères, M. Varvitsiotis a répondu qu’il existe aussi des forces en Turquie qui ne souhaitent pas l’instauration d’un climat positif et l’amélioration des relations gréco-turques, tout en ajoutant que nous n’avons pas l’intention de les suivre sur cette voie.
April 13, 2021