Propos recueillis par la journaliste, Valia Petouri
M. Varvitsiotis a affirmé concernant la Turquie : « Les déclarations de bonne intention ne suffisent pas. Le nouveau rapprochement avec l’UE doit être tangible, cohérent et durable »
« Il est très important que nous continuions de coordonner nos efforts au niveau européen au sujet de la vaccination, en dépit des voix qui s’élèvent pour demander plus d’autonomie à cet égard », a indiqué le ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis dans son interview accordée à l’émission « Epta » et à la journaliste Valia Petouri.
Plus particulièrement, M. Varvitsiotis a signalé que l’Union européenne en commandant de vaccins par tous les laboratoires a protégé les citoyens et les Etats membres contre une concurrence en matière de vaccins et éventuellement contre une nouvelle division au sein de l’Europe.
Il a précisé qu’aucun accord n’avait été conclu dans le secret avec certains Etats. Il a par ailleurs indiqué que les pressions exercées sur les laboratoires par l’Europe ont finalement apporté des fruits et la programmation de vaccinations sera finalisée comme prévu.
S’agissant de la campagne de vaccination en Grèce, le ministre délégué aux Affaires étrangères a précisé que ce que nous avons réussi - contrairement aux autres Etats – est de nous assurer d’une quantité suffisante de vaccins pour l’injection de rappel « car nous savons que cela augmente considérablement le taux d’immunité ». Il a également affirmé qu’il y aura de grands changements en matière de vaccination lorsqu’un encore plus grand nombre de vaccins recevra l’autorisation de mise sur le marché.
Pour ce qui est du certificat de vaccination européen proposé par le Premier ministre grec, M. Varvitsiotis a indiqué que « cette proposition a été adoptée par le parlement européen et ce certificat est en train d’être concrétisé ».
Enfin, interrogé sur les relations gréco-turques, le ministre délégué aux Affaires étrangères a indiqué qu’Ankara semble se rapprocher de nouveau de l’Europe mais les déclarations de bonne intention ne suffisent pas. « Cette volonté en faveur d’un nouveau rapprochement avec l’Europe est le résultat des pressions qui lui avaient été exercées par le Conseil européen des mois d’octobre et de décembre, lors duquel la Turquie a été appelée à choisir entre deux voies : celle de la coopération ou celle de l’éloignement et des sanctions », a-t-il affirmé. Et il a ajouté que la Turquie doit prouver cette volonté de manière tangible, cohérente et permanente et s’abstenir d’actions provocatrices.
January 30, 2021