Extrait du discours prononcé par le ministre délégué aux Affaires étrangères, M. Varvitsiotis à la conférence internationale «2nd South East Europe & East Med -Digital» (Athènes, 16.12.2020)

« Une ville de Washington plus active dans la région serait très certainement un message fort, à savoir que les Etats-Unis veillent à leurs alliés traditionnels », a souligné aujourd’hui le ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis dans son discours prononcé lors de la Conférence numérique internationale intitulée « 2nd South East Europe & East Med » sur la thématique du rôle de la Grèce dans la stabilité de la région élargie. Le ministre délégué a précisé que la région élargie de l’Europe du sud-est et de la Méditerranée est une région importante pour le système et la structure de sécurité de l’Europe, en ajoutant que le rôle de l’Union européenne et des Etats-Unis est déterminant pour la sécurité et la stabilité dans la région élargie. « Les sanctions contre la Turquie montrent que les Etats-Unis ont de nouveau le regard tourné vers la région et qu’ils sont revenus avec une voix forte », a-t-il commenté.

En outre, M. Varvitsiotis a précisé qu’il était important d’approfondir la relation avec les Etats-Unis et de valoriser les modèles de coopération tripartites et multipartites avec les autres pays en vue de promouvoir la stabilité dans la région. « La Grèce a développé ses relations et son alliance stratégique avec Israël et nous sommes très heureux de pouvoir participer à différents modèles, tant avec Israël qu’avec l’Egypte pour la promotion de la stabilité », a indiqué M. Varvitsiotis. Il a ajouté que l’objectif est de « valoriser les ressources de la région dans l’intérêt mutuel de tous les pays riverains de la Méditerranée du sud ».

Se référant à l’agressivité de la Turquie dans la région élargie, le ministre délégué a souligné que « quiconque viole les décisions de l’ONU et en réalité négocie sous la table en mobilisant des forces sur le terrain et en créant de l’instabilité, n’est pas un acteur fiable et n’exporte pas de la stabilité ». Il a conclu en affirmant que « c’est seulement ainsi que la Turquie agit ces deux dernières années ».

Concernant la perspective d’un dialogue gréco-turc, M. Varvitsiotis a noté que « nous ne devons pas engager ce dialogue sous la menace d’usage des armes ou sous le chantage, car on ne peut négocier, on ne peut conclure aucun accord à partir du moment où il y a une arme sur la table ».

Enfin, M. Varvitsiotis a rappelé que « nous devons respecter ce que disent les résolutions de l’ONU sur Chypre et nous devons bien entendu faire en sorte que l’Union européenne prenne plus d’engagements dans la région et ne prenne pas la place d’un observateur ou d’une tierce partie. L’Europe est engagée, dès lors que deux de ses États membres se trouvent dans la région et sont menacés par les actions unilatérales et provocatrices de la Turquie ».

December 16, 2020