Extrait du discours prononcé par le ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis devant la Commission des Affaires étrangères et de la Défense du Parlement sur la ratification de l'accord entre la Grèce et l'Égypte concernant l'emploi de travailleurs saisonniers dans le secteur agricole (10.1.2023)
« L'accord entre la Grèce et l'Égypte pour le recrutement de 5000 travailleurs agricoles saisonniers met un frein à l'immigration illégale. C'est un modèle de migration légale et contrôlée, qui montre la voie vers l'Europe et peut servir de guide à d'autres pays tiers ». C'est ce qu'a souligné aujourd'hui le ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis, devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense nationale du Parlement, lors du débat sur le projet de loi de ratification de l'accord entre la Grèce et l'Égypte sur l'emploi de travailleurs saisonniers dans le secteur agricole.
En particulier, M. Varvitsiotis, qui avait signé l'accord au Caire en novembre pour faire venir 5 000 travailleurs agricoles d'Égypte en Grèce, a déclaré qu'avec cet accord « nous mettons fin aux réseaux de trafic d'immigrants illégaux et fermons les fenêtres d'exploitation de ceux qui sont dans le pays illégalement ». En particulier, cet accord protège les droits de l'homme et établit un régime légal, puisque les travailleurs seront enregistrés, recevront des salaires légaux, auront des conditions de vie et d'alimentation garanties et bénéficieront de tous les droits du travail, tels que l'assurance et les soins de santé.
M. Varvitsiotis a noté que le pays n'adopte pas une politique anti-immigration, mais qu'il n'adoptera pas non plus une logique d'ouverture des frontières, « car cela serait un retour aux événements de 2015 et notre pays annulerait fondamentalement ce qu'il a réalisé au cours des quatre dernières années, à savoir la surveillance de ses frontières et l’endiguement des immigrants illégaux. Et c'est le mandat de base que le peuple grec a donné au gouvernement de Kyriakos Mitsotakis », a-t-il souligné.
Le ministre délégué a ensuite accordé une importance particulière au caractère transnational de l'accord, car il permet à notre pays de mener des discussions de haut niveau avec les pays tiers d'origine, alors que ceux-ci assument la responsabilité de la sélection des travailleurs et ne peuvent pas refuser leur retour s'ils violent les conditions de leur séjour ici.
M. Varvitsiotis s’est particulièrement référé aux relations gréco-égyptiennes, décrivant l'Égypte comme un pays particulièrement important pour la politique étrangère grecque, jouant un rôle clé dans la stabilité de la Libye et plus largement dans le sud-est de la Méditerranée, avec lequel la Grèce a des liens historiques et a déjà signé deux accords importants (sur la délimitation de la ZEE et sur la délimitation des zones de recherche et de sauvetage). « C'est précisément parce que nous pensons que nos relations avec l'Égypte sont particulièrement importantes et qu'elles doivent être multipliées, que le ministère des Affaires étrangères a entrepris ces négociations ». Il a ajouté que cet accord servira de pilote, laissant ouverte la possibilité de conclure d'autres accords de contenu similaire avec d'autres pays ou pour d'autres secteurs de l'économie.
Enfin, le ministre délégué a souligné qu'avec cet accord, la Grèce montre à l'Europe un modèle fonctionnel de politique d'immigration - celui du transfert légal de travailleurs - contribuant ainsi au débat que l'Europe aura dans un avenir proche sur le nouveau Pacte sur l'immigration et l'asile.
January 10, 2023