Extraits de l’intervention du ministre délégué aux Affaires étrangères, M. Varvitsiotis, lors de la réunion du Comité spécial permanent des affaires européennes et du Comité permanent de la Défense nationale et des Affaires étrangères du Parlement

« Le retour à une rhétorique nationaliste de la part de la Macédoine du Nord nous amènera essentiellement à redéfinir notre position nationale en faveur du processus d'élargissement », a souligné le ministre délégué aux Affaires étrangères, M. Miltiadis Varvitsiotis, dans une intervention aujourd'hui lors de la réunion conjointe du Comité permanent spécial des affaires européennes et Comité permanent de la Défense nationale et des affaires étrangères du Parlement, à laquelle a également participé le ministre des Affaires étrangères de la République de Slovénie, M. Anže Logar, présentant les priorités de la présidence slovène.

M. Varvitsiotis a souligné que « l'une des conditions préalables fixées dans le cadre des négociations est la mise en œuvre fidèle et correcte de toutes les dispositions de l'accord de Prespès » et qu' « il est nécessaire que ce message soit envoyé aujourd'hui par nous tous à nos voisins, qui se trouvent dans un tourbillon politique ». Il a rappelé que la Grèce et lui-même ont personnellement invité les ministres des affaires européennes et étrangères des Balkans occidentaux à Thessalonique le 15 septembre, « parce que nous pensons que la voix des Balkans occidentaux doit être entendue à la Conférence sur l'avenir de l'Europe ».

Sur la question de la politique commune en matière d'immigration et d'asile, le ministre délégué aux Affaires étrangères a déclaré que « la position de la Grèce est que rien ne peut être convenu si tout n'est pas convenu, que le pacte sur l'immigration et l'asile ne peut être saucissonné, coupé en différents morceaux ». En particulier, tout pacte sur les migrations, afin qu’il soit accepté par la Grèce, doit remplir trois conditions, a indiqué le ministre délégué aux affaires étrangères : Premièrement, « il faut fixer des règles uniformes pour la protection des frontières extérieures de l'Union ».

Deuxièmement, « il faut aborder la dimension extérieure de la politique migratoire, c'est-à-dire les accords avec les pays d'origine ou de transit pour des retours rapides ». Et troisièmement, « il devrait y avoir un partage des charges entre les Etats membres ».

Se référant au débat sur l'Etat de droit dans l'UE, le ministre délégué aux Affaires étrangères a affirmé que « la Grèce soutient pleinement la procédure de conformité exigée des États membres dans lesquels de graves violations sont constatées », en se référant en particulier à la récente décision de la Cour constitutionnelle de Pologne, qui « annule essentiellement le rôle que le régime juridique européen devrait jouer dans le système juridique national ». « L'Europe ne peut faire abstraction de cette pierre angulaire de sa construction qu'est le respect de l'Etat de droit », a souligné M. Varvitsiotis.

Enfin, le ministre délégué aux Affaires étrangères a noté que la Grèce soutient les priorités de la présidence slovène, qui peuvent être résumées en trois mots : « ensemble », « résilients » et « Europe ».

November 3, 2021