« Conférence sur l'avenir de l'Europe - Pour une Europe plus cohérente »
« L'Europe n'est pas seulement notre bouclier économique ou l'outil grâce auquel nous avons vu nos vies changer. Ce n'est pas seulement notre refuge économique et idéologique. C'est aussi notre refuge de sécurité. C'est un espace de libre circulation, que nous devons considérer comme puissant », a signalé aujourd'hui le ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis, depuis Lamia et lors de la manifestation intitulée « Conférence sur l'avenir de l'Europe - Pour une Europe plus cohérente », co-organisée par le ministère des affaires étrangères et la région de la Grèce centrale. Ladite manifestation avait le caractère d'un débat avec une réelle participation de citoyens, en personne et en ligne, qui représentent tous les milieux sociaux et professionnels de la région élargie, y compris des étudiants et des agriculteurs, lançant essentiellement le dialogue sur l'avenir de l'Europe.
M. Varvitsiotis a notamment rappelé dans son intervention ce que l'Europe a réalisé l'année dernière lors de la gestion de la pandémie, qualifiant d’ « étape majeure » l'accord sur le Fonds de relance à hauteur de 750 milliards d'euros, obtenu après des négociations difficiles entre les 27 pays, auxquelles il a lui-même participé l'été dernier. « Pour la première fois, l'Union européenne emprunte sur les marchés, en son nom propre et répartit ces ressources proportionnellement entre les États membres, sans que cela n'affecte le profil de notre dette. Cela n'a pas été le cas dans le passé », a-t-il déclaré, en ajoutant que ces ressources seraient utilisées sur trois fronts : la croissance verte, la transition numérique et la lutte contre les conséquences économiques de la pandémie.
Par la suite, le ministre délégué aux Affaires étrangères a évoqué la solidarité dont l'Union européenne a fait preuve à l'égard de la Grèce, en particulier au cours de l'année difficile qui vient de s'écouler, à la fois lorsque l'Union européenne dans son ensemble affirmait à Evros que ces frontières [de la Grèce] étaient les frontières de l'Europe et que nous devions les protéger, et dans le cas des relations gréco-turques, qui sont maintenant devenues des relations euro-turques, alors que toute l'Union européenne appelle aujourd'hui à des pas significatifs vers la désescalade, au retour de la Turquie à la table du dialogue, au respect du droit international et des résolutions de l’ONU concernant Chypre. Répondant aux questions des citoyens, il a indiqué que « le plus grand problème pour l'Europe et le système de sécurité euro-atlantique en général est le rôle de la Turquie, qui s'est éloignée de l'acquis européen et de ce qui est une condition fondamentale pour l'adhésion à l'UE : le respect des décisions prises en matière de politique étrangère. Cependant, la Turquie s'est opposée aux décisions des Conseils européens sur la question de la Libye et du Caucase, de l'Irak et de la Syrie et du Golfe. Et cela suscite de l’inquiétude. Nous sommes donc amenés lors de chaque Conseil européen à discuter de la Turquie.
Dans ce contexte, M. Varvitsiotis a appelé tous les Grecs, et en particulier la nouvelle génération, à participer activement à la conférence sur l'avenir de l'Europe, un projet par lequel l'Union européenne tente de s'ouvrir à ses citoyens en utilisant les nouvelles technologies. Comme il l'a souligné, à travers ce dialogue, « nous essayons de donner une voix aux citoyens, mais surtout aux jeunes, car ce dont nous avons besoin est finalement la participation des jeunes dotés d’une voix forte dans les affaires politiques. Nous devons être beaucoup plus à l'écoute de leurs préoccupations, par exemple sur la question de la pollution environnementale. Et nous voulons entendre leurs idées sur l'Europe dans laquelle ils veulent vivre », a-t-il conclu.
Ont également participé au débat M. Christos Staikouras, ministre des finances, M. Fanis Spanos, gouverneur régional de la Grèce centrale et Mme Fotini Asderaki, professeure associée de l'Université du Pirée, titulaire de la Chaire Jean Monnet et présidente de l'école doctorale du Collège européen de sécurité et de défense.
La discussion a été modérée par la journaliste Mme Vicky Kotsibou.
Force est de rappeler que la manifestation d'aujourd'hui marque le lancement d'une série de discussions qui se tiendront dans toutes les régions du pays afin de promouvoir le dialogue national sur l'avenir de l'Europe au niveau local, qui est coordonné par ministre délégué aux Affaires étrangères, M. Varvitsiotis.
Au centre culturel de la municipalité de Lamia, où s'est tenue la manifestation, a été organisée une exposition photographique dédiée aux 40 ans de la participation de la Grèce aux Communautés européennes. Cette exposition, qui comprend les grands jalons et les principales figures politiques centrales du parcours européen de la Grèce, sera accueillie dans toutes les régions du pays.
June 30, 2021