Propos recueillis par le journaliste N. Chatzinikolaou
Dans une interview accordée à la station radio REAL FM et au journaliste, Nikos Chatzinikolaou, le ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis a évoqué la lutte diplomatique à laquelle s’est livrée la partie grecque à tous les niveaux en vue d’informer les partenaires et les alliés au sujet de l’attitude provocatrice de la Turquie. Dans ce cadre, il tiendra une séance d’information demain devant la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen.
Interrogé sur l’Allemagne et son rôle, vu les intérêts économiques de cette dernière vis-à-vis de la Turquie, M. Varvitsiotis a indiqué que ce n’est pas seulement l’Allemagne qui a des intérêts économiques, il y en a aussi d’autres partenaires. « La Turquie constitue l’un des principaux partenaires économiques de l’UE. Toutefois, ce que nous attendons de la part de l’Europe est qu’elle ne s’exprime pas en fonction de son portefeuille mais en fonction de ses principes », a-t-il indiqué, en signalant également l’importance des propos de la chancelière allemande concernant le cadre de solidarité. « Nous pensons que cette solidarité doit être non seulement exprimée par des paroles mais traduite aussi dans des actes. Et ces actes ne seront rien d’autre qu’un message transmis à Ankara : à savoir que la Turquie ne peut pas continuer de se comporter comme un facteur aléatoire dans la région, en provoquant des tensions et des conflits, et en donnant l’impression qu’elle peut changer le statu quo par la voie armée. Cela s’écarte de la pratique et de la raison européennes et doit être condamné par l’Union à tous les niveaux », a-t-il signalé.
September 9, 2020