« La persévérance, le sérieux, les arguments bien fondés et nos alliances solides ont conduit aux décisions de la réunion au sommet de l’UE. Il s’agit du plus puissant cadre de sanctions qui menace la Turquie si cette dernière n’emprunte pas le chemin de la coopération », a indiqué le ministre délégué aux Affaires étrangères, M. Miltiadis Varvitsiotis dans son interview accordée lors de l’émission d’information « Kalimera » de la chaîne de télévision SKAI et au journaliste, Giorgos Aftias.
« Les résultats de la réunion au sommet ont donné raison à la stratégie du Premier ministre, M. Mitsotakis visant à faire de la question gréco-turque une question euro-turque », a ajouté M. Varvitsiotis en se référant aux cinq piliers des sanctions qui menacent la Turquie et portent sur des personnes et des sociétés, sur la limitation du financement provenant des banques européennes, ainsi que sur des sanctions sectorielles, influant sur le tourisme, les exportations tout comme sur l’énergie si la Turquie poursuit les forages illégaux.
S’agissant des messages transmis par le Président américain tant à travers sa participation à la réunion au sommet du jeudi que par la suite lors de son entretien téléphonique avec le Premier ministre grec, le ministre délégué aux Affaires étrangères a signalé qu’ « il est très important le fait que M. Biden a indiqué que pour la première fois, et ce pendant son mandat, les relations entre les Etats-Unis et la Grèce devraient être meilleures qu’elles ne l’ont jamais été auparavant, en inaugurant les 200 prochaines années d’amitié et de coopération entre les deux pays ». Par contre, s’agissant de la Turquie, son message vers les dirigeants européens a été également fort, dans lequel il a indiqué que trois pays constituent une source de préoccupation pour la politique étrangère américaine : la Chine, la Russie et la Turquie. « Ce qui semble problématique est la relation géostratégique entre l’UE et la Turquie, parce que la Turquie représente un risque de déstabilisation lorsqu’elle s’oppose à toute décision de l’UE, participe à tous les conflits régionaux, vu aussi le recul de la démocratie à l’intérieur du pays », a précisé M. Varvitsiotis.
March 27, 2021