Extraits de l’interview accordée par le ministre délégué aux Affaires étrangères, M. Varvitsiotis à la station radio RealFM97.8 (19.04.2021)

Propos recueillis par le journaliste Nikos Chatzinikolaou

« La position ferme face aux provocations turques tant à Evros qu’en Egée ainsi que l’internationalisation et l’européanisation des différends gréco-turcs et, la prise de position bien claire du ministre des Affaires étrangères à Ankara, ont actuellement amené la Turquie à rechercher une façon de réagir vis-à-vis de la Grèce et pas l’inverse », a indiqué le ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis dans son interview accordée  aujourd’hui à la station radio RealFm97.8 et au journaliste Nikos Chatzinikolaou.

S’agissant des déclarations du ministre des Affaires étrangères à Ankara, M. Varvitsiotis a signalé que M. Dendias a bien fait de soulever de manière complète et claire tous les comportements provocateurs de la Turquie, en rappelant également que le ministre des Affaires étrangères de la Grèce n’a pas été le seul à soulever ces questions et que l’Europe aussi, il y a quelques semaines, avait soulevé tout le cadre de violations turques du droit international et de l’acquis communautaire dans le rapport Borrell.

Dans la même interview, M. Varvitsiotis a réitéré qu’il n’existe qu’un seul différend gréco-turc, celui portant sur la délimitation des zones maritimes tandis qu’interrogé au sujet des critiques exercées par l’opposition, il a précisé que cette dernière devrait  adopter un discours plus audacieux à l’égard de la politique étrangère grecque qui défend des positions nationales immuables. «  Ce n’est pas nous qui avons reconnu de notre propre chef des droits à la Turquie », a-t-il indiqué.


Pour ce qui est du lendemain des relations gréco-turques, il a indiqué que la Grèce a transmis un message à Ankara dans lequel elle ne s’est dite pas disposée à renoncer à ses positions nationales immuables et que la Turquie devrait faire preuve de sa volonté en faveur de la normalisation de nos relations en évitant les provocations et les actes unilatéraux.

En outre, le ministre délégué aux Affaires étrangères a ajouté que, comme il a pu le constater lui-même par ces visites à Rome et à Paris, le climat dans les relations bilatérales entre les pays européens et la Turquie s’est alourdi, ce qui exerce des pressions sur la Turquie, tandis que leurs réactions ne contribuent pas au rapprochement de la Turquie  d’un agenda positif auquel elle s’attend avec impatience de la part de l’Europe.

Enfin, s’agissant de la question chypriote, M. Varvitsiotis a réitéré que la solution à deux Etats proposée par la Turquie n’est acceptable ni par les Nations Unies ni par l’Union européenne alors que cette dernière a formulé la demande d’assister à la réunion à cinq parties en tant qu’observateur, ce qui est soutenu par la Grèce.

April 19, 2021

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