« Le gouvernement grec est favorable à la poursuite du dialogue entre l'Union européenne et la Russie. Mais cela ne peut se faire sous conditions, par exemple en limitant le droit des pays souverains à une future adhésion à l'Union européenne ou à l'OTAN. »
C'est ce que souligne le ministre délégué aux Affaires étrangères Miltiadis Varvitsiotis dans une interview accordée à l'agence de presse Bloomberg et aux journalistes Paul Tugwell et Sotiris Nikas concernant la question de l'Ukraine.
Il rappelle par ailleurs les sanctions « sévères » imposées par l'UE à la Russie après l'invasion de la Crimée en 2014, notant que « des mesures similaires suivront si quelque chose de semblable se produit qui pourrait mettre en danger la stabilité, la sécurité et l'intégrité territoriale de l'Ukraine.»
Ailleurs dans l'interview, il souligne que la volonté de la Grèce de maintenir ses liens avec Moscou « n'annule en rien nos obligations ou notre engagement en faveur de la solidarité et de l'unité, tant avec l'OTAN qu'avec l'UE. »
Selon Bloomberg, le ministre délégué aux Affaires étrangères a accompagné le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis aux sommets du Conseil européen et c'est lui qui a préparé (en sa qualité de coprésident du Comité interministériel mixte entre la Grèce et la Russie) la rencontre Mitsotakis-Poutine en décembre dernier.
Dans son interview, M. Varvitsiotis note que les intérêts de la Russie seront lésés si elle décide de réduire ses exportations de gaz vers l'Europe. « Je ne crois pas qu'il existe d'autres marchés prêts à importer du gaz russe », a-t-il ajouté.
Il indique également qu'il existe des sources alternatives au gaz russe, notamment des champs gaziers à Chypre, en Israël et en Égypte. L'énergie produite dans la région à partir de ces sources pourrait être exportée vers l'Europe.
January 18, 2022