Extraits de l’interview accordée par le ministre délégué aux Affaires étrangères, M. Varvitsiotis lors de l’émission télévisée BABEL sur la chaîne de télévision MEGA (27.04.2021)

Propos recueillis par le journaliste N. Filippidis

Dans son interview accordée lors de l’émission télévisée BABEL diffusée hier soir  sur la chaîne de télévision MEGA et au journaliste Nikos Filippidis, le ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis a parlé de tous les derniers développements relatifs au dossier gréco-turc en soulignant que les provocations de a Turquie ne peuvent pas rester sans réponse.

Il a également ajouté que notre objectif n’était pas de susciter des tensions dans nos relations avec la Turquie mais d’engager un dialogue constructif à la condition qu’Ankara évite les actions provocatrices unilatérales.

Par ailleurs, le ministre délégué aux Affaires étrangères a indiqué que notre pays a réussi à ce que la Turquie figure toujours à l’ordre du jour du Conseil européen, en lui imposant des délais auxquels elle doit se conformer en maintenant un climat de tranquillité et en évitant des actions provocatrices unilatérale

S’agissant de la visite du ministre grec des Affaires étrangères à Ankara, M. Varvitsiotis a indiqué que « selon le mandat que Kyriakos Mitsotakis lui a confié, il faut que nous soyons cohérents dans ce qu’on affirme tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays ». «Nous ne pouvons pas nous cacher derrière des compliments lorsqu’il y a de graves problèmes. Et c’est justement ces problèmes que le ministre des Affaires étrangères a mis en exergue et ce avec efficacité et sans ambages, sans faire preuve d’une attitude provocatrice et après avoir été provoqué [par l’autre partie] à Ankara », en ajoutant que le ministre a bien fait. « Ces derniers 18 mois nous avons assisté à une escalade agressive dans l’attitude de la Turquie qui a commencé par la « patrie bleue », l’augmentation des flux en Egée, l’instrumentalisation de la question des réfugiés, les forages illégaux continus dans la ZEE chypriote et  tous ces événements que nous avons vécus l’année dernière avec le navire Oruc Reis, et bien évidemment, le protocole d’accord turco-libyen.

Tout cela a mis en évidence cette attitude de  la Turquie qui se comportait comme si elle pouvait faire tout ce qu’elle voulait dans la région, en contestant le droit international et les frontières des Etats. Ces incidents ne pouvaient pas rester sans réponse puisqu’ils étaient aussi accompagnés d’une rhétorique extrêmement agressive tout au long de cette dernière période », a signalé M. Varvitsiotis.

S’agissant de la question chypriote, le ministre délégué aux Affaires étrangères a indiqué que la partie grecque demeure attachée au principe bien connu qui régit la politique étrangère grecque, à savoir qu’Athènes soutient et est aux côtés de Nicosie. Il a aussi évoqué le cadre très difficile dans lequel est placée la réunion à cinq parties à cause de l’attitude de la partie chypriote turque et de la partie turque en faveur  de la création de deux Etats et s’est dit préoccupé par l’absence de l’EU de la table des négociations.

April 27, 2021