Propos recueillis par les journalistes A. Tasoulis et G. Foskolos
« En ce moment, je ne pense pas qu'il y ait un point de vue clair du côté de l'Union européenne, mais il y a un point de vue clair du côté du gouvernement grec ». Tel a été le message transmis par le ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis, au sujet des flux de réfugiés en provenance d'Afghanistan, dans une interview accordée aujourd’hui lors de l'émission « ORA ELLADOS » et aux journalistes Alexia Tasoulis et Yannis Foskolos sur la chaîne de télévision OPEN TV. M. Varvitsiotis a souligné que la Grèce ne deviendra pas « un point de transit pour les Afghans à destination d'autres pays de l'UE, comme il s'est passé en 2015 avec les réfugiés en provenance de Syrie ».
Le ministre délégué aux Affaires étrangères a notamment expliqué que pour passer de l'Afghanistan à la Grèce, il faut traverser plusieurs pays asiatiques « auxquels les personnes en question auraient déjà pu demander l'asile, des pays qui sont extrêmement accueillants aux minorités musulmanes ». Comme il l'a indiqué, « nous ne parlons donc plus d'un nouveau flux de réfugiés, mais nous parlons de personnes qui choisiront de prendre des risques pour entrer dans l'Union européenne ».
Commentant la récente conversation téléphonique entre Kyriakos Mitsotakis et Erdogan, M. Varvitsiotis a noté qu'il « semble y avoir une compréhension commune de la part de la Turquie aussi vis-à-vis du problème », tout en soulignant que « le climat est différent de celui qui prévalait à l’égard de la Syrie ; après tout, la Syrie est un pays voisin de la Turquie, et ceux qui allaient en Turquie demandaient l'asile, et ils étaient vraiment des réfugiés ».
August 26, 2021