Extraits de l’interview du ministre des Affaires étrangères, N. Dendias, au principal journal télévisé de la chaîne de télévision «STAR» (21.04.2023)

Propos recueillis par la journaliste, Mara Zachareas

JOURNALISTE : J'aimerais conclure par les questions nationales. Nous avons des élections, mais elles seront précédées par des élections en Turquie. Depuis les tremblements de terre, la situation est bien meilleure, nous ne voyons pas l'intensité des deux dernières années.

Quelles sont vos prévisions après les élections en Turquie et après les élections en Grèce, bien sûr?

N. DENDIAS : Tout d'abord, nous voyons quelque chose d'unique, pour être honnête ; pour que les Grecs sachent où nous sommes. Depuis des mois, il n'y a aucune activité aérienne turque au dessus de la mer Égée. Zéro. Rien ne vole. Cela est sans précédent pour notre pays depuis 1974.

Cela ne veut pas dire que nous sommes naïfs, cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas conscients des positions turques immuables, des revendications turques immuables, ou que nous croyons que tout a été résolu comme par magie.

Que devons-nous faire ? Dans la mesure où nous le pouvons - et pour notre part nous le faisons – nous devons protéger le bon climat, le transmettre au gouvernement qui émergera en Grèce après les élections - nous espérons que ce sera nous - de sorte que dans ce bon climat, une tentative puisse être faite pour réexaminer notre différend avec la Turquie.

Si la Turquie transforme sa pratique actuelle en mer Égée en une culture collective de gestion du différend gréco-turc, alors il y a un espoir de trouver une solution.

Si vous me demandez de calculer les chances, je vous répondrai qu'elles ne sont pas nombreuses. Mais ce serait vraiment un crime de ne pas explorer cette possibilité.

April 22, 2023