L'importance et la contribution particulières de la Méditerranée au développement de l’« économie bleue » dans l'UE ont été soulignées par le ministre délégué aux Affaires étrangères Miltiadis Varvitsiotis, dans son discours lors du « Blue Economy Forum II » organisé à Athènes par le Delphi Economic Forum et l'Institut EPLO.
Plus particulièrement, M. Varvitsiotis a souligné depuis Bruxelles, où il participe au Conseil des Affaires générales de l'UE, que la Méditerranée est unique par rapport à toute autre mer, puisqu'elle ne couvre que 1 % de la surface totale des océans, mais qu'elle produit 20 % du PIB mondial, assure près de ¼ du transport mondial et 30 % du transport de pétrole, tout en étant confrontée à un grand risque environnemental.
Le ministre délégué aux Affaires étrangères a noté que la Grèce a pris des initiatives de premier plan pour mettre la protection de la Méditerranée à l'ordre du jour européen, tant dans le cadre du groupe EUMED que dans celui de la Conférence sur l'avenir de l'Europe. Il a souligné que l'UE a fait un pas de géant avec le nouveau cadre financier pluriannuel et le Fonds de relance, en allouant un tiers de ces ressources à la transition verte, dont « une part importante nous voulons qu’elle soit canalisée vers la protection de l'environnement marin ».
Comme l'a souligné M. Varvitsiotis, le gouvernement grec met en œuvre une politique de prévention proactive, en déclarant 10 % de nos mers comme zones de protection absolue et 30 % comme zones d'exploitation contrôlée, tout en promouvant la politique des îles vertes, en citant les exemples d'Astypalea, qui passe à l'électromobilité complète, et de Tilos, où sont exclusivement utilisées des sources d'énergie renouvelables.
Il a ajouté que la Grèce mène également une politique étrangère active en faveur de l'économie bleue avec ses partenaires d'Afrique et du Moyen-Orient, citant en exemple la coopération avec l'Égypte pour le transport de gaz naturel et d'électricité. Il a également souligné la nécessité de diversifier les sources d'énergie de l'UE grâce à l'exploitation de gisements de gaz en Méditerranée orientale.
Enfin, le ministre délégué aux Affaires étrangères a souligné que pour protéger l'environnement marin de la Méditerranée, il est nécessaire que tous les pays de la région se conforment à des règles communes, en particulier à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer. « La Méditerranée ne doit pas être un champ de conflits mais un champ de coopération », a-t-il déclaré, afin de devenir une mer sans pollution, ouverte aux activités humaines, accueillante pour ses visiteurs et source de développement pour ses habitants.
February 22, 2022