Extraits du discours du ministre délégué aux Affaires étrangères Miltiadis Varvitsiotis au Parlement grec, lors du débat sur le budget de l'État pour 2022 (Athènes, 17.12.2021)

« La Grèce peut réussir si elle fait usage de trois choses fondamentales : son potentiel humain, sa position géographique et sa participation à l'UE », a déclaré le ministre délégué aux Affaires étrangères Miltiadis Varvitsiotis, qui s’est exprimé aujourd'hui devant le Parlement grec lors du débat sur l'adoption du budget de l'État pour 2022. Il a souligné que « cela ne peut se faire sur la base d’une logique selon laquelle nous irons en Europe et enseignerons à nos partenaires quelle est la vérité, ce que on entend de manière monotone du côté de SYRIZA ; pour parvenir à cette fin, la Grèce doit exploiter les différentes stratégies des États membres, elle doit exploiter les rapports de force à son avantage et être toujours dans le cercle des gagnants dans toute négociation. C'est ce que le gouvernement de Kyriakos Mitsotakis a fait et continuera à faire ».

Parlant des objectifs que le gouvernement a récemment servis au sein de l'UE, le ministre délégué aux Affaires étrangères a indiqué que « pour la première fois dans notre histoire, nous avons transformé la question des relations gréco-turques en une question euro-turque et nous avons réussi, par des interventions constantes, à avoir un cadre très dur dans lequel la Turquie est décrite avec des mots clairs et durs. Tout cela rend les relations du pays voisin avec l’UE extrêmement tendues, ce qui a des conséquences non seulement politiques mais aussi économiques. « Nous ne pouvons pas laisser la Turquie incontrôlée, et au-delà du cadre européen, sans que l'UE ne rappelle que les valeurs partagées de la démocratie, de l'État de droit, du respect des droits de l'homme et du respect des traités internationaux et du droit international sont une condition préalable à tout élargissement de sa participation en son sein, et bien sûr à l’accès à tous les bénéfices de la relation économique que la Turquie peut tirer de celle-ci », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, M. Varvitsiotis a souligné que le gouvernement grec formule conjointement, en grande partie la réalité européenne et que, grâce à cette approche, il a réussi à obtenir le plus d'argent par habitant du Fonds pour la relance et la résilience, de sorte que le pays aie aujourd'hui devant lui des perspectives de croissance qu'il n'a jamais eues par le passé.

Critiquant l'opposition, M. Varvitsiotis a souligné que la politique du gouvernement SYRIZA a abouti à la plus grande razzia fiscale depuis la création de l'État grec, ainsi qu'à l'isolement complet de la Grèce de tout ce qui se passe dans tous les courants de pensée en Europe. « Ce que nous avons constaté », a-t-il noté, « c'est que SYRIZA revient à une logique d'extrême gauche qui n'a rien à voir avec le chemin que prend l'UE », « en demandant », par conséquent, « à notre pays de se retrouver à nouveau isolé, comme il l'a été au cours des cinq années précédentes ».

December 17, 2021