Intervention de M. Evangelos Vénizélos, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères lors de la Conférence de Genève II sur la Syrie (Montreux, 22.01.2014)

Intervention de M. Evangelos Vénizélos, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères lors de la Conférence de Genève II sur la Syrie (Montreux, 22.01.2014)Nous vous communiquons ci-dessous le texte de l’intervention de M. Evangelos Vénizélos, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères lors de la Conférence de Genève II sur la Syrie (Montreux, 22.01.2014):

« La Grèce, pays de la région élargie uni par des liens traditionnels d’amitié avec le peuple syrien, est aujourd’hui présente, suite à l’invitation du Secrétaire général des Nations Unies, Ban-ki Moon, pour soutenir et encourager les deux parties à avancer sur le chemin de la paix.

La décision de Damas et de la Coalition de l’opposition syrienne de participer à la Conférence de Genève II montre clairement qu’ils comprennent la portée de l’enjeu pour leur pays et le peuple syrien.

Nous saluons leur décision de participer à la Conférence et les invitons à faire preuve d’un esprit tout aussi constructif que sincère ainsi que d’une flexibilité lors des négociations pour le bien de leur pays et dans l’intérêt du peuple syrien et des générations futures.

La communauté internationale, y compris la Grèce, est prête à soutenir la Syrie dans ses efforts de redressement et de reconstruction, grâce au processus de transition « Genève II ».

L’ouverture du processus « Genève II » offre aujourd’hui une véritable occasion de parvenir à un règlement politique, par le biais de négociations, de la crise syrienne avec la médiation du représentant spécial conjoint, Lakhdar Brahimi, auquel nous accordons notre plein soutien.

La responsabilité d’essayer de trouver une issue politique incombe à Damas et à la Coalition de l’opposition syrienne. Une issue qui est garantie par le biais de l’application du communiqué « Genève I » visant à mettre en place un gouvernement de transition doté de pleins pouvoirs exécutifs.

Pour que ces négociations soient couronnées de succès, il est nécessaire de forger une relation de confiance. C’est pourquoi, il est primordial de convenir sans plus tarder de mesures de confiance qui auront un impact direct sur la vie du peuple syrien.

Ces mesures de confiance doivent prévoir un cessez-le-feu sur le terrain, la levée du siège, la garantie de l’acheminement de l’aide humanitaire, la libération ou l’échange de prisonniers. Ces mesures doivent également prévoir la protection et le soutien de groupes vulnérables – femmes, enfants, blessés, personnes âgées, tiers non impliqués – à savoir toutes les victimes innocentes de cette guerre civile. Elles devront encore garantir la participation égale et entière des femmes syriennes et des organisations de la société civile aux pourparlers de Genève et au processus de paix en général.

Toute élection qui viendrait à être organisée en Syrie devrait s’inscrire exclusivement dans le cadre du communiqué de Genève et des décisions qui seront prises à travers le processus tout juste engagé.

Des acteurs régionaux et internationaux, notamment ceux qui ont une influence directe sur l’une ou l’autre des parties, doivent utiliser cette influence positive sur le processus et s’engager dans le cadre de « Genève I ». Nous les appelons à y participer sans hésitation et en toute conscience de l’importance déterminante de cet enjeu ».

January 22, 2014