Le ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis a fait aujourd’hui une intervention lors de la conférence intitulée « No Deal Brexit : préparation de l’administration publique et des entreprises à un éventuel retrait sans accord du Royaume-Uni de l’UE », en soulignant la nécessité de préparation afin de protéger l’ensemble du pays et de tirer le meilleur profit possible pour notre pays au lendemain du Brexit.
Plus précisément, le ministre délégué a indiqué dès le départ que le retrait du Royaume-Uni de l’UE, une puissance mondiale qui représente 13% de la population européenne et 16% du PIB européen, signifie en soi une évolution particulièrement défavorable et une grande perte, qui plus est si le Royaume-Uni quitte l’UE sans accord. M. Varvitsiotis a affirmé « Quoi que l’on fasse, malgré tous nos préparatifs au niveau bureaucratique, le Brexit aura un coût. La question est de réduire au maximum les répercussions sur l’économie nationale et d’informer les importateurs, exportateurs, hommes d’Affaires grecs ainsi que les Grecs vivant en Grande Bretagne et les ressortissants britanniques vivant en Grèce ». Il a précisé que, outre la prolongation des mesures qui seront assurées par l’adoption de la législation au Parlement au cours des prochaines semaines, l’objectif stratégique de la Grèce au lendemain du Brexit demeure l’amélioration de notre coopération avec le Royaume-Uni, afin qu’après le Brexit nos relations soient encore meilleures que ce qu’elles étaient, pour des raisons stratégiques, historiques et économiques.
Pour cette raison, il a souligné la nécessité de garantir les droits d’une part des 115 000 Grecs vivant au Royaume-Uni – le ministère des Affaires étrangères propose qu’ils s’inscrivent au settlement scheme (processus de régularisation des ressortissants de l’UE) du gouvernement britannique – d’autre part des 50 000 citoyens britanniques en Grèce. De même, le ministre délégué a rappelé la nécessité d’une préparation à plusieurs niveaux de l’administration publique, étant donné que la Grande Bretagne est l’un des principaux partenaires commerciaux de la Grèce et principal pays d’origine des touristes, puisque 2 500 000 touristes britanniques arrivent dans notre pays tous les ans.
En outre, après avoir décrit les problèmes susceptibles de se produire concernant la libre circulation des biens et des services – ils doivent être envisagés sur la base du principe de réciprocité – la protection des produits AOP et l’imposition de droits d’accises spécifiques sur des produits agricoles exportés, il a présenté les actions entreprises par le ministère des Affaires étrangères jusqu’à aujourd’hui pour y remédier. Il a particulièrement évoqué l’application du plan des 128 actions du gouvernement grec dans le cas d’un Brexit sans accord, l’adoption imminente de mesures législatives pour faire face aux conséquences de celui-ci, la mise en œuvre de procédures d’élaboration d’accords bilatéraux de nature culturelle, éducative, commerciale et maritime, mais aussi le lancement du site brexit.gov.gr en tant que principal pilier d’information du public et de contact avec le monde des affaires et les partenaires sociaux pour identifier et résoudre d’éventuels problèmes.
Enfin, M. Varvitsiotis a assuré les personnes présentes que le ministère des Affaires étrangères est toujours à la disposition des citoyens grecs et des hommes d’affaires pour « avancer ensemble, en défendant les intérêts des produits grecs et en protégeant l’économie grecque ».
October 8, 2019