Excellences,
Je souhaiterais exprimer mes remerciements à la Tunisie, pays ami, pour l’accueil chaleureux et l’organisation de cette réunion.
C’est un honneur pour moi de représenter la Grèce lors de ce Sommet, crucial pour l’avenir de notre Organisation.
Force est de constater que, depuis le Sommet d’Erevan, notre monde n’est plus le même: la pandémie et les effets de la guerre en Ukraine ont bouleversé l’ordre ordinaire des choses. Notre monde est en pleine transition. La Francophonie aussi.
La thématique choisie pour ce Sommet, dédié au numérique, ne pourrait être plus pertinente. La pandémie a donné un nouvel élan à l’exploitation du vaste potentiel de l’Internet, au niveau de la formation, des services, et du commerce. Mon pays a procédé à la digitalisation rapide de son secteur public. Nous souhaitons avancer encore plus et nous sommes prêts à partager notre expérience.
Gardant cela à l’esprit, permettez-moi quelques réflexions sur les trois textes, que nous avons sous les yeux.
Tout d’abord, la Déclaration sur la langue française dans la diversité linguistique :
Elle nous ramène à la base : si aujourd’hui nous nous trouvons autour de la même table, c’est grâce à notre code de communication commun. Vecteur de formation et de culture, la langue française ouvre les portes aux synergies, aux échanges, à la mobilité. Elle reflète aussi des grands changements démographiques : selon les estimations de l’Organisation Internationale de la Francophonie, l’Afrique regroupera en 2050 environ 85% des francophones du monde. La Francophonie de l’avenir se situe, sans doute, sur le continent africain.
Ensuite, au niveau de gouvernance :
Le Règlement, relatif aux procédures d’adhésion ou de modification de statut, est le fruit d’une longue procédure de réforme de notre Organisation. Comme toute entité, nous ne pouvons pas avancer sans un cadre cohérent, clair, concis. Un cadre qui désigne nos valeurs communes, pour ceux, qui veulent nous rejoindre.
Pour finir, le cadre stratégique 2023-2030 :
Il donne les lignes directrices pour les années à venir. Je voudrais insister particulièrement sur les réponses tangibles que la Francophonie doit apporter pour nos peuples, sur le terrain. Je pense notamment aux différents programmes, comme le projet de mobilité des enseignants, et aux missions économiques et commerciales de l’OIF.
Excellences,
La Grèce suit de près les évolutions dans le monde francophone et elle contribue à la construction de la Francophonie de l’avenir.
• Nous avons réintroduit le français comme condition préalable pour la participation au concours de la carrière diplomatique grecque.
• Notre ministère de l’éducation travaille en étroite collaboration avec l’OIF pour une meilleure formation des enseignants de langue française en Grèce.
• La Grèce a obtenu sa première place de responsabilité au sein de notre Organisation, avec la nomination de l’Ambassadrice Mme Kontoleontos comme Représentante de l’OIF auprès des Nations Unies.
• Mon pays resserre ses liens avec les États de l’Afrique, membres de la grande famille francophone.
Nous poursuivrons ce chemin.
Profitant de cette opportunité, qui nous trouve tous réunis, je souhaite présenter la candidature de la Grèce pour une place de membre non-permanent au Conseil de Sécurité des Nations Unies pour les années 2025-2026. Dans ce cadre, je sollicite votre soutien à notre candidature, compte tenu des liens, qui nous unissent.
Je vous remercie de votre attention.
November 19, 2022