Intervention du ministre des Affaires étrangères, Nikos Dendias, par message vidéo, lors du segment de haut niveau de la 49ème session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies (Genève, 28.02.2022)

M. le Président,

Vos Excellences,

Alors que les défis et les tensions mondiales augmentent, nous nous éloignons malheureusement du multilatéralisme et des solutions mondiales.

Les actions unilatérales n'affectent pas seulement les pays, mais surtout les personnes.

On ne peut manquer d'évoquer aujourd'hui le défi le plus sérieux auquel le continent européen est confronté en Ukraine.

Les attaques militaires constituent une violation manifeste des principes fondamentaux du droit international et de la Charte des Nations unies, notamment le principe de l'abstention de la menace ou de l'usage de la force. Un principe qui a longtemps été violé de manière flagrante et éhontée par certains pays.

Ce qui se passe maintenant a plongé l'Europe dans une ère où de telles actions n'ont pas leur place. Le droit humanitaire international est sérieusement remis en question. Les attaques contre tous les civils en Ukraine doivent cesser immédiatement.

Je voudrais faire référence en particulier à l'attaque brutale contre des civils dans les villages de Sartana et Bugas près de Marioupol, qui a entraîné la mort de 10 membres de la communauté grecque. Il y a eu également   de nombreux blessés, y compris des enfants.

Dans ce contexte, nous sommes prêts à contribuer à tous les efforts de désescalade dans les forums régionaux et internationaux. Avec pour objectif principal de protéger la population civile et de prévenir une catastrophe humanitaire.

Un énorme flux migratoire se crée actuellement, principalement vers les pays de l'UE. Nous devons agir pour protéger leurs droits.

M. le Président,

Lorsque nous parlons des personnes, nous devrions nous concentrer sur les droits de l'homme et les libertés fondamentales, que les Nations unies et ce forum ont pour mandat de protéger et de promouvoir.

Comme cela a déjà été mentionné, des milliers de personnes perdent la vie chaque jour dans les zones touchées par les conflits.

Sans parler des millions de décès dans le monde dus à la Covid-19.

Cependant, l'espoir est vivant, grâce à notre effort commun.

La réponse coordonnée de nos sociétés à la pandémie révèle tout ce que l'humanité peut accomplir pour protéger la vie humaine.

Il a été prouvé que le bien-être de chaque être humain et la protection du droit à la vie sont au cœur de la conscience sociale.

Par conséquent, il est de notre devoir envers les générations futures de renforcer, promouvoir et protéger strictement le droit à la vie de chacun.

Le Conseil des droits de l'homme peut jouer un rôle central dans la transformation de ces valeurs en une politique cohérente à appliquer dans la vie réelle, et la Grèce est prête à contribuer à cette fin dans les années à venir.

La Grèce a établi des relations de coexistence pacifique et de coopération sur la base de la protection et de la promotion des droits de l'homme et des libertés.

Le résultat pour la Grèce du troisième examen périodique universel mené en novembre dernier en est une illustration.

La lutte contre la discrimination, la réduction des inégalités sociales et des préjugés sont essentiels dans notre politique.

La Grèce s'est également efforcée, en actes et non en paroles, de promouvoir les droits de l'homme des réfugiés et des demandeurs d'asile. Avec un bilan impressionnant en matière de sauvetage de vies humaines, reconnu au niveau international. Et ce, malgré un environnement défavorable fait d'informations délibérément trompeuses et d'allégations sans fondement.

M. le Président,

Une autre preuve tangible de notre engagement en faveur des droits de l'homme réside dans nos efforts pour les promouvoir dans les forums régionaux et internationaux.

À cet égard, la Grèce a activement contribué, soit en tant que rédacteur elle-même, soit en tant que membre du groupe central de pays, aux résolutions sur :

Ø la sécurité des journalistes et la question de l'impunité
Ø Le retour ou la restitution des biens culturels aux pays d'origine
Ø Le sport et l'idéal olympique
Ø Le droit au travail
Ø Les droits culturels et la protection du patrimoine culturel

La Grèce continuera, comme elle l'a toujours fait avec constance, à coopérer avec tous les partenaires pour la protection et la promotion des droits de l'homme. Après tout, nous partons tous d'une base universelle indiscutable : la Charte des Nations unies et la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Merci.

February 28, 2022