Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Evangelos Vénizélos a fait une intervention lors de la Conférence ministérielle sur la stabilité et la croissance en Libye et en Afrique du nord.
Résumé
Dans son intervention, M. Vénizélos a souligné la nécessité pour la communauté internationale de soutenir le gouvernement légalement élu de la Libye et la nécessité d’adopter une Constitution qui garantira l’Etat de droit et les droits fondamentaux pour le peuple libyen. Par ailleurs, il a exprimé son soutien au rôle des Nations Unies et à l’envoyé spécial des Nations Unies, Bernardino Leon et a invité les participants à focaliser leur attention sur la crise humanitaire qui est apparue après le récent conflit ainsi que sur les phénomènes migratoires accrus, des côtes libyennes à l’Europe du sud, qui nécessitent la mise en œuvre d’une politique globale pour remédier à cette situation.
Texte de l’intervention :
E. Vénizélos : J’aimerais tout d’abord remercier notre collègue espagnol, le ministre José Manuel García-Margallo pour cette importante initiative. La Grèce réitère son ferme engagement en faveur de la garantie de la souveraineté, de l’indépendance, de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale de la Libye.
Nous saluons de nouveau la dernière résolution des Nations Unies ainsi que les conclusions du Conseil européen sur la Libye et soulignons que la réconciliation nationale est une condition nécessaire à la sécurité et au développement en Libye. Nous invitons la chambre des représentants élue à jouer son rôle, à savoir celui du seul représentant légal du peuple libyen afin de jouer un rôle de premier plan dans les efforts visant à créer la dynamique qui permettra l’atteinte d’un règlement politique inclusif avec la participation de toutes les composantes et entités politiques de la société libyenne.
Naturellement, l’élément crucial demeure toujours le contrôle réel et efficace du territoire. La légitimité est bien plus complexe que la légalité. La légitimité est liée à quelque chose de concret et de tangible : le vrai contrôle sur place du territoire.
Nous avons besoin d’un dialogue constructif et inclusif sur un programme politique généralement acceptable. L’outil nécessaire au processus de réconciliation nationale est l’adoption d’une Constitution qui garantira les principes de l’Etat de droit et, naturellement, le respect du droit international et des traités.
Nous soutenons le rôle de premier plan et la mission des Nations Unies, mais aussi son envoyé spécial, Bernardino Leon dans leur mission de coordination des efforts de la communauté internationale pour la stabilisation en Libye. Nous devons par ailleurs axer notre attention sur la lutte contre la crise humanitaire qui est apparue après le conflit et dans le même temps résoudre la question de l’immigration illégale.
Nous exprimons notre vive préoccupation face aux flux migratoires illégaux accrus vers l’Europe du sud et soulignons la nécessité de coopérer de toutes les entités régionales pour faire face à cette question. Les pays d’Afrique du nord et de l’Europe ont besoin d’une réponse cohérente et unifiée au phénomène de l’immigration illégale et il conviendra d’éviter un éclatement de nos forces et de nos moyens.
La Grèce exprime, enfin, encore une fois sa volonté et se dit prête à soutenir la reconstruction de la Libye. Je vous remercie beaucoup ».
September 17, 2014