Journaliste : J’ai l’opportunité de m’entretenir avec le ministre grec des Affaires étrangères, M. Dimitris Droutsas qui se trouve à Berlin. Monsieur Droutsas, ce n’est pas seulement l’Irlande mais la Grèce aussi qui doit régler ses dettes, des dettes qui ont pour longtemps été déguisées. En outre, la Grèce a souscrit à un emprunt à montant élevé ce qui a secoué toute la zone euro. N’avez-vous pas des remords ?
M. D. Droutsas : Bonjour. La Grèce doit lutter contre cette crise mais je pense que la Grèce et notre gouvernement ont appliqué au cours de ces douze derniers mois un train de mesures très crédible et efficace et à mon avis les premiers résultats positifs sont d’ores et déjà visibles. Nous sommes sur la bonne voie mais le chemin est encore long. Il y a encore beaucoup de travail à accomplir. Toutefois, l’essentiel est que nous nous trouvons sur la bonne voie, une voie crédible ce qui est reconnu par tous nos partenaires de l’UE et par toute la communauté internationale.
Journaliste : Vous dites que vous vous trouvez à mi-chemin. Le nouveau pacte de stabilité devrait être prêt d’ici à 2011. Ce pacte prévoit des sanctions sévères pour les pays qui créent des déficits. Est-ce que la Grèce se voit menacée par ces sanctions. Trouvez-vous cela logique ?
M. D. Droutsas : Tout d’abord, il est important de mettre en place un mécanisme de soutien européen véritablement crédible. Une discussion y relative est actuellement en cours. L’important est de transmettre aux marchés internationaux le message crédible, à savoir que les pays de l’euro se soutiennent mutuellement et que l’euro même en période de crise jouit du soutien nécessaire. Je répète qu’il est important de créer un mécanisme crédible et efficace. Les discussions sont en cours et c’est sur celles-ci que nous devons axer toute notre attention.
Journaliste: Merci pour cet entretien.
M. D. Droutsas : Merci également.
November 9, 2010