Interview accordée par N. Kotzias, ministre des Affaires étrangères, à la station radio REAL FM (2 janvier 2018)

Interview accordée par N. Kotzias, ministre des Affaires étrangères, à la station radio REAL FM (2 janvier 2018)Propos recueillis par le journaliste Vassilis Skouris

JOURNALISTE : Monsieur le ministre, bonjour et bonne année.

Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Monsieur Skouris, bonne année à vous, à vos auditrices et auditeurs.

JOURNALISTE : Vous placez devant les auditrices.

Ν. ΚΟΤΖΙΑS : C’est une question de politesse.

JOURNALISTE : C’est exact! Monsieur le ministre, pour la plupart des gens, 2018 est une année au cours de laquelle seront abordés des dossiers cruciaux de notre politique étrangère. Vous êtes contre cette idéologie prônant l’inertie pour ce qui est des questions nationales mais nombreux sont ceux qui insistent pour dire que la décision d’aborder certaines questions pourrait empirer la situation. Pensez-vous que les conditions prévalant aujourd’hui sur la scène internationale nous sont favorables ?

Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Tout au long de ces dernières décennies, je n’ai de cesse d’entendre que l’inertie est la meilleure politique étrangère. Le résultat de cette politique était que d’une part l’influence exercée par le pays sur la région s’est affaiblie alors que l’influence des Etats tiers – de la Turquie jusqu’aux Etats membres de l’Union européenne – a été renforcée. Les actes sont la preuve d’un choix politique correct ou erroné. L’an 2018 comporte deux composantes pour la politique étrangère. La première est la promotion ultérieure de notre agenda positif. Nous allons faire un grand pas en avant - je l’espère – à Rhodes en juin, lors de la 3ème conférence pour la sécurité et la stabilité en Méditerranée orientale.

Nous avons lancé cette initiative il y a 3 ans, deux ans et demi, avec la participation de onze Etats arabes et européens. Cette année, participeront à la conférence 23 Etats, deux organisations internationales arabes, le Conseil de coopération du Golfe et la Ligue arabe, et pour la première fois on aura trois observateurs de l’Indonésie, de la Colombie et du Vietnam, pays qui suivent avec un très grand intérêt notre politique étrangère et l’expérience accumulée.
En outre, aux cinq partenariats tripartites avec nos voisins au Sud-est, s’ajoutera un sixième partenariat entre la Grèce-Chypre et l’Arménie qui constitue un pas en avant vers l’intensification de nos relations avec l’Arménie. Je voudrais vous dire qu’en général nous avons mis en place quinze nouvelles organisations qui fonctionnent de manière exemplaire et en fonction de ce que l’on appelle agenda positif. C’est –à – dire, nous avons établi une coopération avec d’autres Etats de notre région ou au niveau mondial –dans le domaine de la culture – afin de revaloriser la question à laquelle nous sommes confrontés ainsi que le rôle de notre pays.

Je voudrais aussi vous dire que nous passerons le relais de la présidence – de cette initiative exceptionnelle que nous avons lancée – du Forum mondial pour les civilisations anciennes qui demeurent d’actualité et nous organiserons la prochaine Conférence internationale en Bolivie, en vue d’atteindre les objectifs que nous avons fixés et afin que la Bolivie assume la présidence de cette initiative.

JOURNALISTE : Il serait utile de rappeler les pays qui participent à cette initiative.

Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Ces pays sont la Chine, l’Inde – nous avons engagé une discussion approfondie sur cette question à New Delhi il y a quelques semaines – l’Irak, l’Iran, l’Egypte, la Grèce, l’Italie, la Bolivie et le Pérou. De plus, nous avons demandé à sept Etats d’y participer en tant qu’observateurs ou de devenir membres. Ce sont des pays tels que le Chili, le Nicaragua, l’Indonésie, l’Arménie. En général, nos initiatives internationales trouvent non seulement un écho favorable, mais elles attirent aussi de nouveaux Etats membres et suscitent le plus grand intérêt de la part des Etats qui demandent à y participer en tant qu’observateurs, des demandes auxquelles nous avons répondu puisque nous exerçons actuellement la présidence. Tel est notre agenda positif. Parmi les questions inscrites, figure l’objectif de surmonter les problèmes irrésolus du passé. Les problèmes les plus marquants du passé sont la question chypriote ainsi que les questions historiques demeurées en suspens avec l’Albanie et la question du nom avec le pays voisin, Skopje.

JOURNALISTE : Prenons donc les questions dans l’ordre et abordons celle de Skopje, la question du nom qui ces derniers temps fait l’objet de luttes intestines.

Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Pour ce qui est de Skopje, il y aura une négociation – cette négociation n’a en réalité pas encore commencé - entre les représentants des deux Etats et en présence de M. Nimetz, représentant de l’ONU. Je dirais la chose suivante : notre gouvernement est déterminé à contribuer au règlement du problème car, comme j’ai coutume de le dire, l’histoire doit être une école et un patrimoine et non pas une prison. Nous ne demandons pas à des tiers de la scène politique intérieure de résoudre ces problèmes, cela serait une absurdité car le parti qui a crée ce problème et qui n’a pas pu le résoudre pendant 25 ans avec son partenaire sous le gouvernement bipartite et lequel semble incapable de donner ne serait-ce qu’une réponse élémentaire en tant qu’opposition, n’est bien évidemment pas en position d’apporter une solution à ces problèmes. Ces partis ont été mis à l’essai en tant que gouvernement, en tant qu’opposition. Ils ne sont pas à la hauteur de la situation.

JOURNALISTE : Je vous poserai cette question. Mais avant tout, est-ce qu’il y a des conditions que le pays doit remplir afin qu’un dialogue sur le fond soit engagé ?

N. ΚΟΤΖΙΑS : Je dois vous dire deux choses : le pays voisin doit baisser le ton et renoncer à son attitude irrédentiste tout comme notre pays a montré qu’il veut que cet Etat existe et qu’il n’a aucune intention de le démembrer ni de le disloquer. En d’autres termes, il faut rétablir la confiance dans le cadre de ce parcours vers une plus grande confiance.

Les mesures de confiance jouent également un rôle important à cet égard. Quand j’avais proposé il y a 2 ans et demi les mesures de confiance, nombreux ont été ceux, dont nos amis à Skopje et certaines organisations internationales, qui ont vu d’un œil suspect ces mesures.

Toutefois, ces mesures se sont avérées très bénéfiques pour les peuples et nous ferons un grand pas en avant en préparant une nouvelle série de mesures de confiance : l’ouverture des passages transfrontaliers entre la Grèce et le pays voisin au nord, dans la région de Prespes qui doit être valorisée pour le développent économique de la région. L’Union européenne a promis de mettre à disposition d’importants fonds qui contribueront à la mise en place de l’infrastructure logistique nécessaire au développement et à la revalorisation de la région.

JOURNALISTE : Est-ce que nous avons des lignes rouges pour ce qui est de la négociation?

Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Il n’y pas de négociation sans lignes rouges mais celles-ci ne sont pas à communiquer car je voudrais souligner que je suis surpris par les déclarations faites par une série de partis et de personnalités qui exigent de ma part, avant même le début de la négociation, de communiquer les lignes rouges, les objectifs etc. Je pense que cette approche n’est pas logique et découle d’une perception politicienne, qui veut que le groupe de négociation grec, avant même le début de la négociation, rende publique sa stratégie de négociation.

Nous ne commettrons pas ces erreurs, car M. Skouris, notre gouvernement et moi personnellement, exerçons une politique étrangère avec notre regard tourné vers les intérêts de notre pays, notre objectif étant d’assurer un meilleur avenir à notre pays et d’instaurer la paix et la stabilité dans la région.

Nous voulons parvenir à une solution qui comportera bien évidemment des compromis mais pas des mauvais compromis. Et, bien entendu, nous n’exerçons pas la politique étrangère avec le regard tourné vers la politique intérieure du pays ou les intérêts de certains partis de l’opposition.

JOURNALISTE : Est-ce que lors de la prise de décision, une réunion des chefs des partis sera convoquée ?

Ν. ΚΟΤΖΙΑS : On verra. Par ailleurs, cette responsabilité incombe au Président de la République en concertation avec le Premier ministre du pays.

JOURNALISTE : Est-ce qu’il y aura un vote de confiance ? Car l’opposition…

Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Non, il n’y aura pas. Ecoutez. J’entends certains avancer cet argument qui ne tient pas la route : le gouvernement doit démissionner puisqu’une partie de la majorité gouvernementale n’est pas d’accord. Premièrement, le gouvernement a sa propre manière de discuter et de régler les questions. Il y aura bien entendu un conseil ministériel dans les jours à venir lors duquel nous aborderons cette question et je présenterai les éléments relatifs à la négociation.

Quoi qu’il en soit, nous n’avons pas le problème qu’avait la Nouvelle Démocratie à l’époque où le premier ministre d’alors, Konstantinos Mitsotakis, avait été contraint d’abandonner sa ligne politique s’agissant du problème du nom, lorsque Antonis Samaras avait été le premier à partir avec un groupe de parlementaires, suivi de MM. Evert, Kanellopoulos et Dimas et par conséquent il n’avait pu avoir la majorité nécessaire pour prendre des décisions.

En outre, j’estime que le parti qui a créé ce problème, qui s’est littéralement divisé sur cette question, le fait que ce parti vienne aujourd’hui dire qu’il y a un autre avis au sein de la majorité parlementaire est un motif de démission. Je ne me souviens pas Konstantinos Mitsotakis avoir démissionné lors des deux tentatives de résolution du problème avortées. Et l’on s’étonne que son fils dise ces choses car même s’il ne connait pas suffisamment bien l’histoire grecque, il se doit au moins de connaître l’histoire de sa famille et de Konstantinos Mitsotakis.

JOURNALISTE : Est-il probable, à votre avis, que les partis au pouvoir se présentent aux élections en adoptant une position unie ? J’entends par-là qu’il n’y ait pas de désaccord avec le parti AN. EL?

N. KOTZIAS : Je suis sûr qu’il y aura une majorité au Parlement et d’ailleurs certains ont été dérangés par le fait que j’ai dit que cette majorité sera une majorité de députés et non de partis. Et veuillez m’excuser, mais au Parlement les décisions ne sont pas prises à la majorité des partis. Nous n’avons pas une démocratie qui est dominée par des partis, où nous avons sept partis et où les quatre au moins doivent être d’accord. Dans une démocratie, c’est la majorité des députés qui décide. Et je pense que cette majorité sera atteinte. Et permettez-moi de vous dire autre chose : admettons que cette majorité n’existait pas. Il n’y aurait pas de décision et qu’aurions-nous fait ? Nous serions venus greffer deux problèmes à un problème qui demeure irrésolu depuis vingt-cinq ans.

JOURNALISTE : Vous dites que si la proposition est éventuellement rejetée…

N. KOTZIAS : Jamais nous ne ferons preuve d’une telle irresponsabilité. La question sera soulevée devant le Parlement, la proposition sera particulièrement bonne et il y aura la majorité des parlementaires qui pensent de manière responsable en fonction des intérêts du pays.

JOURNALISTE : Si la majorité n’est pas atteinte, vous pensez toutefois que le gouvernement ne démissionnera pas.

N. KOTZIAS : Mais elle le sera. Et la question de sa démission ne se pose même pas, c’est ridicule, car la Nouvelle Démocratie aurait dû tirer les enseignements de son histoire, où elle a été divisée sur cette question. C’est le parti qui a créé le problème et aujourd’hui il ne peut nous montrer du doigt. C’est comme avec les affaires économiques. Ils ont été à l’origine de cette situation catastrophique dans le pays. Au même titre, non seulement ils n’ont pas résolu les questions nationales, mais ils ont accumulé les problèmes tout au long de leur mandat. Ceux qui ont créé les problèmes et étaient incapables de les résoudre ne doivent pas demander des comptes à ceux qui vont les résoudre.

JOURNALISTE : Passons maintenant à la question chypriote, monsieur le ministre. Sous quelles conditions pensez-vous que les négociations devront reprendre ? Et pensez-vous qu’elles reprendront ?

N. KOTZIAS : Je vous rappelle qu’en 2016 j’ai souligné la nécessité d’engager des discussions préliminaires afin de nous soyons préparés pour la conférence sur la question chypriote. Je l’ai souligné à M. Eide, même si souvent il faisait la sourde oreille parce qu’il a un avis différent. Je l’ai souligné à toutes les parties. Aujourd’hui, j’ai le plaisir de constater que l’ONU et le Royaume-Uni ainsi que la Turquie et bien entendu le gouvernement chypriote, avec lequel nous avançons main dans la main, pensent et veulent l’ouverture de discussions sur la principale question qui n’a pas été abordée suffisamment en profondeur, à savoir les garanties et le retrait de l’armée d’occupation de Chypre et nous considérons cela comme un grand succès de la diplomatie grecque et cela a été accepté par tout le monde au Parlement, à savoir que la diplomatie grecque a changé l’agenda de la question chypriote et a mis sur la table le vrai problème. Et ce vrai problème, que sont les garanties et l’armée d’occupation, doit être abordé par ceux qui ont violé les garanties et ont une armée d’occupation, à savoir les Turcs, avec les autres puissances de garantie et notamment avec nous. Bien entendu afin que nous puissions savoir quelles sont les possibilités de réussite – car nous n’organisons pas des conférences juste comme ça – nous voulons le règlement de la question chypriote. Nous voulons une conférence bien préparée et elle doit être bien préparée.

JOURNALISTE : Pensez-vous que les négociations commenceront d’ici Pâques?

N. KOTZIAS : Je ne le sais pas, car nous espérons engager – lorsque les négociations entre les deux communautés et à l’ONU débuteront et lorsque celles-ci décideront du moment et de la forme que revêtiront ces négociation – une discussion sur les questions que je viens de vous exposer.

JOURNALISTE : S’agissant des relations avec la Turquie, êtes-vous optimiste monsieur le Ministre ou bien estimez-vous qu’il y aura une escalade de la tension dans les jours qui viennent ?

N. KOTZIAS : Ecoutez Monsieur Skouris, nous ne sommes pas des prophètes et nous ne sommes pas ceux qui prennent les décisions pour le compte du gouvernement turc. Ce que nous faisons, c’est de garantir la stabilité dans la région ainsi que la paix, de créer et de former le plus d’alliances possibles avec ceux qui comprennent bien la nécessité de stabilité et de paix dans la région et d’influencer, par notre attitude et les possibilités que nous avons avec la Turquie, afin que la nervosité de cette dernière ne soit pas exportée vers l’Egée.

JOURNALISTE : Si je dis cela c’est parce que ces derniers temps nous entendons l’opposition surtout mais aussi d’autres acteurs menacer, même avec la guerre, ou mettre pour la première fois sur la table la convention de la Haye.

N. KOTZIAS : Le fait que l’opposition laïque en Turquie soulève des questions ayant trait aux relations gréco-turques de la façon la plus ultranationaliste et extrémiste qui soit revêt une grande importance et cela montre que, au moins, en dépit du grand nombre de problèmes qui existent aujourd’hui avec le gouvernement turc actuel, ce dernier fait malheureusement preuve de plus de rationalisme que son opposition laïque.

JOURNALISTE : Et ce, parce que nous voyons, au contraire, des puissances européennes fermer la voie ou essayer de fermer la voie à la perspective européenne de la Turquie, et où l’extrême droite participe désormais à leurs gouvernements.

N. KOTZIAS : Oui, c’est vrai, mais vous verrez également que de nombreuses puissances qui se disputaient dans le passé, au cours des mois précédents, avec la Turquie essayeront de rétablir leurs relations avec cette dernière et ce sur quoi a veillé la politique étrangère grecque est que, lorsque celles-ci restaureront leurs relations -, nous ne soyons pas exposés à une hostilité qui n’a pas lieu d’être.

JOURNALISTE : Quoi qu’il en soit, la question de la Haye est pour la première fois mise sur la table. Et j’ai entendu des cadres supérieurs d’Ankara soulever la question de la Haye. Pensez-vous qu’il y ait une telle perspective ?

N. KOTZIAS : Quiconque soutient le droit international est le bienvenu.

JOURNALISTE : Par ailleurs, en 2018, nous avons aussi votre rencontre à Himara avec votre homologue albanais. Pensez-vous qu’un ensemble de solutions pourra être atteint ?

N. KOTZIAS : Les pas que nous avions prévus et souhaitions ont été faits et la partie albanaise a répondu positivement. J’entends par là trois choses : Si, il y a deux ans, une « cabane » qui tenait lieu d’église de Saint Athanase avait été démolie, aujourd’hui le gouvernement albanais a pris une décision revêtant un symbolisme fort, celle de financer la construction d’une église et de conférer une certaine grandeur à cet événement. Il a enfin adopté des lois exécutives sur la question des cimetières où les âmes de nos soldats veulent reposer en paix et a également donné la nationalité à cette personne sainte qu’est l’Archevêque de Tirana, Durrës et de toute l'Albanie. Et je dirais la chose suivante : certains disent que cela devait se passer, que cela allait de soit. Oui, mais ce qui va de soit ne se produisait pas il y a 25 ans. Ils ne doivent donc pas essayer de contester l’amélioration des relations entre la Grèce et l’Albanie et combien celles-ci sont bénéfiques. Et j’ai remercié le gouvernement albanais ainsi que le président de l’Albanie pour la volonté dont ils ont fait preuve et j’aimerais dire ici, publiquement, que s’agissant du problème majeur que les Albanais ont selon nous, à savoir que officiellement l’ état de guerre n’a pas été suffisamment aboli, la Grèce bien entendu s’engagera et il ne peut y avoir le moindre soupçon de quelconque “état de guerre” entre les deux pays. Ce sont des inepties historiques et il faut en finir avec cela.

JOURNALISTE : Et que peut apporter 2018 aux Balkans de manière générale monsieur le ministre ?

N. KOTZIAS : Ecoutez, j’espère que, s’agissant des Balkans, nous résoudrons, comme je vous l’ai dit, le problème avec nos deux voisins au nord et que nous soutiendrons leur parcours d’adhésion aux structures du reste de l’Europe, leur croissance économique et notre meilleure coopération. Nous avons mis sur pied deux grandes coopérations – trois même – deux en tant que ministère des Affaires étrangères, une au niveau des Premiers ministres et Présidents dans les Balkans : il s’agit de l’initiative du Premier ministre du pays sur la coopération Serbie, Bulgarie, Roumanie, Grèce, la coopération des quatre pays – transfrontalière, comme nous l’appelons – entre l’Albanie, l’ARYM, la Bulgarie et la Grèce et il y a la coopération des quatre Etats membres qui participent à l’Union européenne, qui sont ses Etats membres, à savoir la Croatie, la Roumanie, la Bulgarie et la Grèce. Ce sont des coopérations exceptionnelles et nous avons eu le plaisir d’ajouter à la fin de l’année passée – et d’ailleurs il y aura une grande conférence en Grèce – la coopération entre les pays balkaniques Etats membres de l’Union européennes, les pays du groupe Visegrad et les pays candidats à l’Union européenne, à savoir les Balkans occidentaux et la Turquie. Et nous organiserons une grande conférence sur l’avenir de l’Europe ici à Athènes car je suis profondément convaincu que les pays candidats à l’Union européenne doivent pouvoir savoir ce dont nous discutons et exprimer leur opinion, opinion dont nous tenons compte de manière responsable sur l’avenir de l’Europe dans laquelle nous cohabitons, à savoir notre maison européenne.

JOURNALISTE : Une dernière question monsieur le ministre. Pensez-vous qu’il y ait des possibilités d’adopter les ZEE avec l’Egypte, l’Italie, l’Albanie dans le courant de la nouvelle année qui commence ?

N. KOTZIAS : Nous verrons.

JOURNALISTE : En tout cas, vous ne l’excluez pas.

N. KOTZIAS : Nous verrons.

JOURNALISTE : Merci beaucoup et bonne année.

N. KOTZIAS : Merci à vous.

January 2, 2018