« Nous élargissons nos horizons et recherchons de nouvelles alliances fortes », a indiqué le ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis au magazine italien Formiche.net, quelques jours après sa visite officielle en Italie.
Dans son interview accordée au journaliste Francesco de Palo, M. Varvitsiotis a parlé de toutes les questions placées au cœur de l’agenda européen, comme la Libye, la question migratoire, l’énergie, la pandémie. Plus particulièrement, s’agissant des relations euro-turques, il a noté que la Turquie ne semble pas prête à suivre un agenda positif avec l’Union européenne.
Concernant la Libye, le ministre délégué a souligné que le processus politique en cours constitue une occasion unique de résoudre la crise et de parvenir à la paix durable dans la région. « La stabilisation du pays demeure importante aussi bien pour la Grèce, que pour l’Italie et cela a été confirmé lors de mes entretiens à Rome. Nous voulons un environnement sûr en Méditerranée, dans le respect des règles du droit international », a-t-il indiqué. Dans le même temps, il a ajouté que le gouvernement grec est prêt à soutenir le peuple libyen, par tous les moyens disponibles, tant au niveau bilatéral, qu’au niveau européen.
Concernant la question des nouvelles alliances en matière d’énergie et de défense, M. Varvitsiotis a indiqué que « nous suivons une politique étrangère active qui a transformé notre pays en un facteur stratégique puissant de stabilité, de sécurité et de prospérité en Méditerranée orientale. Accordant une importance particulière à la participation de l’Italie également au gazoduc Eastmed, M. Varvitsiotis a mis en avant les avantages que présentera ledit projet pour la Grèce et la Méditerranée orientale, mais aussi pour l’Europe dans son ensemble.
Concernant les relations UE – Turquie, M. Varvitsiotis a noté que la Turquie ne semble pas prête à suivre un agenda positif avec l’Union européenne. « Le message du dernier Conseil européen était clair : si Ankara veut réellement tourner la page, elle devra prouver dans la pratique mais aussi avec stabilité, insistance et honnêteté qu’elle respecte l’acquis européen, les valeurs et les principes européens. Mais elle doit également respecter le droit international et le principe de bon voisinage dans les relations bilatérales et s’abstenir d’entreprendre des actions provocatrices et unilatérales », a-t-il souligné.
Au niveau national, interrogé sur l’état d’avancement du plan national de relance et de résilience « Grèce 2.0 », le ministre délégué a précisé que ledit plan a d’ores et déjà été présenté à la Commission européenne qui l’a évalué positivement. « Notre effort national, visant à mettre en œuvre les réformes structurelles et à attirer des investissements, sera axé sur des domaines prioritaires comme : l’économie numérique, la transformation verte, la hausse de l’emploi avec la création de 200 000 emplois », a-t-il indiqué à ce titre.
Enfin, concernant la question de la relance du tourisme dans notre pays le 15 mai, M. Varvitsiotis a noté que la mise en œuvre du « certificat numérique vert » revêt une importance cruciale pour la reprise et l’ouverture du tourisme et de l’économie.
April 23, 2021