Ce dont nous sommes témoins ces derniers temps, ce n’est pas l’action erronée d’une personne isolée ou d’une société, mais le résultat du comportement infractionnel d’un Etat bien précis. Les sanctions, donc, doivent être imposées à l’encontre de ce pays, a déclaré le ministre délégué, Miltiadis Varvitsiotis sur le site d’information Politico et au journaliste Jacopo Barigazzi au sujet du comportement provocateur de la Turquie en Méditerranée orientale. Il a ajouté que nous attendions de M. Borrell de présenter les différentes solutions alternatives existantes sur la façon dont ces sanctions peuvent être imposées.
Interrogé sur l’effort de médiation déployé par l’Allemagne, M. Varvitsiotis a indiqué que la tension accrue peut être désamorcée en deux temps, par le biais du dialogue bilatéral et par le renvoi [de la question] devant la Cour internationale de Justice à la Haye.
Il a précisé toutefois que, pour ce faire, il est nécessaire de signer préalablement un accord avec la Turquie, afin de soumettre cette question à la juridiction de la Cour internationale de Justice. Ce qu’il faut encore faire, c’est de stopper la tension militaire dans la région, qui est contre-productive car on ne peut négocier sous la menace d’usage d’armes.
Se référant, enfin, à la proposition d’Ankara d’organiser une conférence multipartite dans le but de résoudre le différend, M. Varvitsiotis a déclaré que cela n’indiquait pas clairement que les tensions seraient réduites. D’ailleurs, une telle conférence serait difficilement réalisable du fait que la Turquie ne reconnaît pas Chypre qui devrait de toutes les façons participer. « C’est encore une de ces belles idées qui ne font simplement que reporter le règlement de questions demeurées en suspens », a conclu le ministre délégué aux Affaires étrangères.
August 25, 2020