INTRODUCTION DU JOURNALISTE : Le ministre des Affaires étrangères de la Grèce déclare que l’image de son pays est restaurée. Dimitris Avramopoulos soutient que la prochaine priorité du pays est la croissance, notamment pour la nouvelle génération. Je me suis entretenue avec le ministre tout à l’heure, ici à Londres, avant sa rencontre avec William Hague et je l’ai interrogé au sujet de la situation de l’économie grecque.
D. AVRAMOPOULOS : L’économie grecque est sur la bonne voie. Après une année, nous pouvons dire que nous avons de nouveau mis l’économie grecque sur les rails. Nous avons pris toutes les mesures nécessaires. Il est vrai que le peuple grec a fait d’énormes sacrifices, mais nos efforts commencent maintenant à porter leurs fruits. Tous les engagements pris par le gouvernement grec il y a un an sont dans la phase de concrétisation.
Nous avons commencé la restructuration de l’administration publique, qui était l’un des principaux facteurs de la crise économique en Grèce. Nous avons réduit notre déficit. Pour la première fois, notre budget aura un excédent primaire.
Nous avançons. Nous encourageons les investissements en Grèce. Nous créons un environnement plus favorable et propice aux investissements. Nous luttons contre la bureaucratie. Nous avons procédé à des réformes brutales, radicales et structurelles, qui changeront l’image de la Grèce dans quelques années ainsi que le fonctionnement de l’Etat.
JOURNALISTE : Diriez-vous que ce qui s’est produit en Grèce au cours de ces trois dernières années et la réaction d’autres pays vis-à-vis de la crise grecque ont eu un impact négatif sur les relations entre la Grèce et ses voisins européens ?
D. AVRAMOPOULOS : Premièrement, en ce qui concerne les autres pays, je dois vous dire qu’il n’y a aucune similitude entre la crise économique en Grèce et celles d’autres pays de l’Europe du sud ou de l’est. Nos connaissons les faiblesses du système. C’est pourquoi je vous ai dit tout à l’heure que nous avons décidé de tout changer en Grèce. La crise nous a donné, avant tout, une image très claire de la réalité. Elle nous a placés devant nos responsabilités, afin que nous mettions en œuvre des réformes radicales et structurelles, puisque notre administration publique était l’un des maillons faibles de notre économie.
JOURNALISTE : Et le résultat de toutes ces coupes sombres dans le secteur public, c’est qu’un quart quasiment de la population est frappée par le chômage, un chômage qui chez les jeunes dépasse 60%.
D. AVRAMOPOULOS : Oui, cela est vrai.
JOURNALISTE : Où est-ce que tout cela mènera le pays ?
D. AVRAMOPOULOS : Cette question nous préoccupe beaucoup. Car nous voulons de nouveau mettre la Grèce sur la voie de la croissance. C’est la réponse à la nécessité de créer plus d’emplois, qui est l’une des priorités de la présidence hellénique de l’UE, qui débutera le 1er janvier 2013.
C’est donc là notre grande priorité. Je pense que d’ici la fin de l’année, nous aurons augmenté les mesures incitatives dans le but de créer de nouveaux emplois. Dans un premier temps, nous envoyons un message fort, à savoir qu’un environnement plus favorable et propice aux investissements a été créé en Grèce, notamment pour les jeunes. C’est notre priorité et nous pensons que nous atteindrons notre objectif.
JOURNALISTE : Comment allez-vous exactement l’atteindre ? Etant donné que pour le moment, il semblerait que peu d’entreprises investissent en Grèce. Vous devez donner une impulsion au secteur privé afin de préparer le terrain pour ces investisseurs.
D. AVRAMOPOULOS : Vous savez, l’un des plus grands problèmes de la Grèce dans le passé était la bureaucratie qui était un obstacle. Maintenant le sort en est jeté. Dans le passé, la Grèce était gangrénée par la bureaucratie, mais aujourd’hui elle accueille les investissements. La Grèce a changé de visage.
La nouvelle loi en matière d’investissements (fast track) a été adoptée par le Parlement. Comme je l’ai dit tout à l’heure, nous avons créé un environnement accueillant et propice aux entreprises. Nous voyageons de par le monde, de l’Extrême-Orient jusqu’aux Etats-Unis et en Europe. Nous invitons tout le monde à venir investir en Grèce. L’heure est propice. Tout change dans notre pays et les échos sont particulièrement positifs.
June 7, 2013