JOURNALISTE : L'UE a pris une décision très importante et très dure à l'encontre de l'économie biélorusse. Quel est donc le message que l'UE veut envoyer et quel objectif visez-vous avec ces sanctions sévères ?
N. DENDIAS : Si je peux me permettre, ce n'est pas contre l'économie biélorusse, c'est contre le régime biélorusse. Et ce que l'Union européenne essaie de faire, c'est de montrer clairement qu'elle soutient la société biélorusse dans ses efforts pour restaurer la démocratie dans le pays. Cela dit, nous n'avons pas oublié la question du détournement de l'avion de Ryanair. La Grèce - l'avion ayant décollé d'Athènes à destination de Vilnius – examine la question de savoir si elle engagera des poursuites pénales contre les responsables.
JOURNALISTE : Craignez-vous qu'avec ces sanctions, Loukachenko puisse se tourner davantage vers Vladimir Poutine ?
N. DENDIAS : Je pense que c'est un faux dilemme. L'Union européenne – de par ses principes, de par ses valeurs, de par son ADN – se doit de soutenir la démocratie et ceux qui se battent pour la démocratie. Tout le reste, si je puis dire, est de la philosophie.
June 21, 2021