Interview du ministre délégué aux Affaires étrangères, M.Varvitsiotis à la station radio « Parapolitika 90,1 FM (12.02.2021)

Propos recueillis par les journalistes Dimitris Takis et Christina Korai

« Le message que nous transmettons est bien clair. Nous ne pouvons pas discuter de la Turquie au sein de l’Europe en ne lui offrant qu’un chemin parsemé de roses, alors que celle-ci viole le droit international. L’Union européenne doit montrer qu’il existe aussi le chemin difficile, le chemin de sanctions », a indiqué le ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis, dans son interview accordée ce matin à la station radio « Parapolitika 90,1 FM » et aux journalistes Dimitris Takis et Christina Korai. Et il a  ajouté que lors du Conseil européen de mars les relations entre l’Union européenne et la Turquie seront passées en revue dans leur ensemble.

En commentant les récentes déclarations d’Erdogan, il les a qualifiées d’incendiaires qui ne contribuent guère au dialogue alors qu’une condition fondamentale au maintien de ce dialogue est d’éviter les provocations unilatérales. Il a parlé de messages contradictoires qui sont transmis par Ankara, tandis qu’il a rappelé que la partie grecque s’est fixé un objectif clair, à savoir la normalisation des relations gréco-turques à travers le dialogue.

En outre, interrogé sur les déclarations du porte-parole du Président Erdogan, I. Kalin, il a indiqué que les soldats turcs ne sont pas des garants de la paix à Chypre et personne au sein de la communauté internationale ne peut accepter que des conditions de paix puissent être créées sur l’île en présence d’une armée d’occupation.

« Sans aucun doute cette déclaration ne contribue pas à la création d’un climat attestant de la volonté de la Turquie de participer au dialogue avec l’intention de trouver une solution », a-t-il affirmé au sujet de la réunion à cinq parties imminente. Il a rappelé que le règlement de la question chypriote sera fait conformément aux résolutions de l’ONU et dans le cadre de l’adhésion de Chypre à l’Union européenne, cette dernière prenant par ailleurs pour la première fois le rôle d’observateur des pourparlers.

February 12, 2021