Interview du ministre délégué aux Affaires étrangères, M. Varvitsiotis au site d’information POLITICO.EU (25.06.2021)

« Nous ne pouvons pas exporter la démocratie, exporter les droits de l'homme et être le phare des valeurs communes que nous voulons faire adopter au reste du monde, mais ne pas les appliquer entre nous. ».  C'est ce que souligne le ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis, à l’égard de la polémique au sujet des droits de l'homme et de l'État de droit en Hongrie, dans une interview accordée au magazine en ligne européen Politico.eu et à la journaliste Lili Bayer, en marge de sa participation au Conseil européen des 24 et 25 juin, aux côtés du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis.

Dans le même temps, M. Varvitsiotis a indiqué que l'occasion lui a été offerte lors du récent Conseil des Affaires générales du mardi 22 juin, d'exprimer ses préoccupations concernant le récent projet de loi en Hongrie qui va à l'encontre des droits de la communauté LGBTI, ainsi que les questions de corruption politique, de liberté de la presse et d'indépendance judiciaire dans ce même pays. Comme il l'a dit, le manque de volonté de la Hongrie de donner une réponse sur le fond   concernant les mesures qu’elle entendait prendre pour répondre aux critiques qu'elle reçoit de la part de ses homologues européens, « m'a vraiment laissé pantois ».

Le ministre aux Affaires étrangères a même noté que la Hongrie a rejeté toute critique en la qualifiant de « chantage au gouvernement hongrois, ce qui n'est pas une position et une attitude très constructives » et qu'elle n'a « pas en effet répondu » aux critiques qui lui ont été adressées. En conséquence de la position de la Hongrie, la Grèce a signé la déclaration condamnant le projet de loi controversé du gouvernement hongrois qui va à l'encontre des droits de la communauté LGBTI, tandis que M. Varvitsiotis ne manque pas de souligner que l'attitude récalcitrante de la Hongrie a un impact négatif global sur l'image de l'ensemble de l'UE.

June 25, 2021