JOURNALISTE : Bienvenue à notre interview spéciale avec M. Giorgos Gerapetritis, ministre des Affaires étrangères de la République hellénique. Bienvenue sur Al Arabiya. C'est un grand plaisir de vous recevoir aujourd'hui. Vous savez que la préoccupation dominante dans la région en ce moment est la guerre israélienne à Gaza. Dans ce contexte, la Grèce a accueilli le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors de sa tournée dans la région. Que vous a-t-il dit exactement sur cette guerre ?
G. GERAPETRITIS : Comme vous le savez, la situation au Moyen-Orient suscite une inquiétude croissante. Je pense qu'il y a deux questions clés que nous devons aborder immédiatement, et je pense que le Secrétaire d’État M. Blinken partage entièrement ce point de vue. La première est de savoir comment renforcer l'aide humanitaire, car nous devons faire face à une crise humanitaire de plus en plus grave. Nous avons besoin de corridors durables menant directement à Gaza pour fournir les outils, les infrastructures et les soins médicaux nécessaires. D'autre part, la deuxième préoccupation découle de la possibilité que la crise s'étende à la région. Comme vous le savez, il existe deux autres problèmes régionaux. L'un vient du nord d'Israël et de l'implication du Hezbollah, l'autre des Houthis en mer Rouge. Il y a donc une inquiétude considérable, car nous devons limiter les hostilités dans la région afin de trouver une solution viable et durable.
JOURNALISTE : Les États membres de l'Union européenne ont des points de vue différents sur la guerre. Certains pays appellent fermement à la fin totale de la guerre, tandis que d'autres se concentrent sur les aspects humanitaires. Quelle est la position de la Grèce sur cette question ?
G. GERAPETRITIS : Tout d'abord, je pense que ces deux positions ne s'excluent pas mutuellement. Je pense que nous devons travailler sur l'aide humanitaire, mais aussi sur la manière de parvenir à une cessation durable des hostilités afin de développer un cessez-le-feu et une paix plus durables. À mon avis, l'important à l'heure actuelle est d'avoir une coalition de gouvernements et de dirigeants afin de promouvoir l'idée d'une solution durable. Nous soutenons clairement les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies sur la solution à deux États sur la base des frontières territoriales de 1967. Je pense que cela devrait être le point de départ de tout débat sur l'après-guerre. Il est important de commencer à travailler sur ce point. Je sais qu'il existe des divergences d'opinion au sein de l'Union européenne. Chaque État membre a son propre point de vue sur la manière dont il doit développer sa politique étrangère. Mais nous sommes tous d'accord sur la nécessité de fournir une aide humanitaire adéquate et substantielle et nous voulons tous que ces guerres cessent le plus rapidement possible. Ce qui se passe actuellement dépasse l'imagination. Nous comprenons que la situation qui a provoqué les incidents du 7 octobre a conduit à ces hostilités, mais nous devons nous attaquer à la question humanitaire et œuvrer pour une paix durable dans la région.
JOURNALISTE : M. Gerapetritis, pourriez-vous également nous dire quel est le point de vue de la Grèce sur la fin de la guerre actuelle à Gaza et sur le conflit entre Israël et les Palestiniens en général ?
G. GERAPETRITIS : Nous sommes clairement en faveur de l’application du droit international. Dès le début, la Grèce a poursuivi une politique absolument fondée sur des principes et des règles, en ce qui concerne le Moyen-Orient, comme pour toute autre question de politique étrangère. Nous devons appliquer des normes uniformes dans toutes les situations d'hostilité et d'agression. C'est pourquoi nous avons déclaré d'emblée, de manière très catégorique, que la Grèce était opposée à l'agression, à toute hostilité et à toute forme de terrorisme. Nous avons fait une distinction claire entre le Hamas, l'organisation terroriste, et le peuple palestinien, que nous respectons clairement et avec lequel nous avons des liens historiques forts. D'autre part, nous avons dit qu'il fallait minimiser les conséquences de la guerre sur les civils et créer des corridors humanitaires viables. Il est inacceptable que nous ayons aujourd'hui une situation où des personnes sont prises en otage. Nous demandons, comme l'ensemble de la communauté internationale, la libération immédiate des otages. Nous pensons qu'il existe un droit de légitime défense fondé sur le droit international, mais qu'il doit être exercé dans les limites du droit international et du droit international humanitaire.
JOURNALISTE : La Grèce pourrait-elle jouer un rôle de médiateur et de mettre fin à ce conflit ? Et quels seraient les piliers de cette médiation si votre pays envisageait une telle initiative ? D'autant plus que la Grèce a historiquement de bonnes relations avec les deux parties, Israël et les Palestiniens.
G. GERAPETRITIS : C'est précisément parce que nous avons adopté cette position de principe claire dès le début de cette situation que nous avons acquis, en tant que pays, un fort capital diplomatique. Nous pouvons nous entretenir avec tous les acteurs étatiques. Nous pouvons parler aux parties impliquées. Après tout, c'est pour cela que je suis ici. Outre nos relations bilatérales avec l'Arabie saoudite, nous discuterons de la situation actuelle au Moyen-Orient. Nous discutons également avec les Israéliens et les Palestiniens. J’accueillerai bientôt à Athènes le ministre palestinien des Affaires étrangères. La semaine prochaine, j’envisage de me rendre dans d'autres pays arabes. Nous discutons avec toutes les parties. Je pense que nous sommes des interlocuteurs très fiables dans ce domaine et que nous offrons de bons services. Je pense que nous avons déjà proposé une médiation en ce qui concerne l'Union européenne. Nous avons soumis un plan initial qui a été accepté par l'UE dans son ensemble, et en particulier par le Conseil des affaires étrangères, sur la situation au Moyen-Orient. Aujourd'hui, je pense que nous sommes en mesure de jouer un rôle de médiateur. La Grèce est en accord avec le droit international. Nous considérons que toute forme de révisionnisme est inacceptable et nous devons appliquer des normes uniformes dans toutes les situations afin d'avoir la crédibilité et la légitimité de parler à tous les pays de la communauté internationale et de la même manière.
JOURNALISTE : M. Gerapetritis, en vue de votre rencontre avec votre homologue palestinien, Riyad al-Maliki, à Athènes, pourriez-vous nous faire part de quelques-unes des questions clés qui seront abordées lors de cette importante rencontre ? Compte tenu de la situation actuelle, des questions telles que la feuille de route pour la paix au Moyen-Orient et l'aide humanitaire figureront probablement en tête de l'ordre du jour. Quels seraient les engagements et les initiatives que vous pourriez proposer à l'issue de cette réunion ?
G. GERAPETRITIS : Tout d'abord, je dois vous dire que j'ai également parlé avec le nouveau ministre des Affaires étrangères d'Israël et nous avons eu une discussion approfondie sur la situation d'après-guerre, mais aussi sur les moyens de fournir une aide humanitaire plus substantielle à Gaza. D'autre part, avec mon homologue palestinien, M. Maliki, nous sommes en communication constante et, comme je l'ai mentionné, je l'accueillerai la semaine prochaine à Athènes. Selon moi, il est en effet important de renforcer la légitimité et l'influence de l'Autorité palestinienne. Nous devons avoir des interlocuteurs crédibles pour le jour d’après. Il est absolument essentiel que nous parlions aux Palestiniens, au peuple palestinien, qui a beaucoup souffert dans le passé et qui doit avoir des perspectives significatives pour son avenir et sa prospérité. Ce que je considère comme très important à l'heure actuelle, c'est l'implication de l'Autorité palestinienne dans les discussions sur le jour d’après. Il est également important de veiller à ce qu'il y ait une administration efficace qui garantisse l'avenir du peuple palestinien, mais aussi la sécurité dans l'ensemble de la région, en particulier dans les territoires palestiniens, sans aucune implication du terrorisme.
JOURNALISTE : Les préoccupations les plus importantes soulevées par la guerre à Gaza sont liées aux menaces d'Israël de transférer les habitants de Gaza vers d'autres pays. Que pensez-vous de cette idée proposée par certains membres du gouvernement israélien ?
G. GERAPETRITIS : Pour être honnête, je ne pense pas que cette idée reflète le leadership d'Israël. C'est également le point de vue du gouvernement grec, qui estime qu'il ne peut y avoir de déplacement forcé de la population, ni de punition collective. Le droit international l'interdit. C'est pourquoi nous défendons sans équivoque le droit de tous les peuples à l'autodétermination et le droit de rester dans leur patrie. Nous sommes clairement opposés à toute idée de déplacement dans la région.
JOURNALISTE : Cependant, la Grèce est-elle prête à accueillir des habitants de Gaza si on le lui demande ?
G. GERAPETRITIS : Il est important de fournir une aide humanitaire. Et depuis le tout début, nous avons été très clairs sur le fait qu'en cas de situation nécessitant un traitement supplémentaire, par exemple s'il y a un cas médical qui doit être traité, nous accueillerions tout Palestinien qui a besoin d'un traitement médical immédiat. Nous l'avons fait savoir aux parties concernées. Au-delà de cela, je pense qu'il est important que les gens restent chez eux.
JOURNALISTE : Monsieur Gerapetritis, parlons maintenant des relations entre la Grèce et la Turquie, qui se sont considérablement améliorées depuis la visite du président turc à Athènes. M. Erdogan a décrit sa visite à Athènes comme une nouvelle ère d'amitié entre les deux pays. Comment la Grèce voit-elle cette nouvelle ère dans ses relations avec la Turquie ?
G. GERAPETRITIS : Avec la Turquie, nous sommes des pays voisins et la géographie nous unit, nous devons donc apprendre à vivre ensemble. La vérité, c'est qu'il y a de lourds fardeaux historiques issus du passé et que nous essayons maintenant d'entrer dans une nouvelle phase de relations de bon voisinage et d'interaction plus sincère. Le 7 décembre, nous avons reçu à Athènes la délégation turque conduite par le président turc ainsi qu'un nombre important de ministres de la République de Turquie. Nous avons eu un échange de vues très intéressant, important et, je crois, sincère. Nous avons signé un certain nombre d'accords, de mémorandums et de déclarations communes dans divers domaines, tels que le tourisme, l'agriculture, le commerce, la migration et la protection civile. Nous avons également ouvert une nouvelle page dans nos relations bilatérales en signant une déclaration commune sur les relations de bon voisinage et le règlement à l'amiable des différends. Je pense qu'il est important que nous dialoguions avec la Turquie. Je pense qu'il est important d’avoir un échange de vues, d'avoir une compréhension mutuelle de nos positions respectives. Nous ne nous accordons pas nécessairement sur tous les points, mais ce que nous devons faire, c'est discuter réellement les uns avec les autres. Nous avons commencé avec un agenda à somme positive, un agenda positif, avec des mesures mutuellement bénéfiques. Nous pensons donc que, pas à pas, nous pouvons progresser vers une meilleure relation et je pense que cette meilleure relation peut être viable et durable.
JOURNALISTE : Avez-vous discuté avec le président Erdogan de la question migratoire ? Et pourriez-vous élaborer des stratégies ou des approches pour traiter et gérer efficacement ces vagues ?
G. GERAPETRITIS : La question migratoire est une question particulièrement sensible. Nous ne devons pas l'aborder en fonction de la politique d'un seul pays. Il s'agit d'une question internationale. Nous devons faire face aux vagues de migration et, chaque fois qu'il y a une guerre régionale, il y a le risque d'une augmentation des flux migratoires. La vérité est qu'au cours des huit derniers mois, nous avons développé une politique plus globale avec la Turquie sur cette question. Nous sommes en pourparlers avec la police et les garde-côtes. Nous avons pu réduire les flux migratoires et poursuivre les passeurs opérant dans la région. Il est important de réactiver la déclaration commune entre l'Union européenne et la Turquie afin d'améliorer le taux de retour. Il faut une coopération internationale en matière de migration, car nous nous attendons à une augmentation des flux dans un avenir proche.
JOURNALISTE : Comment le rapprochement des deux pays va-t-elle se refléter dans les questions régionales, la situation à Chypre et le différend sur le gaz en Méditerranée orientale ?
G. GERAPETRITIS : Si nous parvenons à améliorer les relations bilatérales entre la Grèce et la Turquie, cela aura un impact positif sur la question chypriote. Nous avons un point de vue différent de celui de la Turquie sur cette question. Nous respectons pleinement - et nous sommes particulièrement stricts sur ce point - les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies en faveur d'une fédération bizonale et bicommunautaire à Chypre, qui permettrait aux Chypriotes grecs et aux Chypriotes turcs de coexister au sein d'un seul État fédéral. Donc, oui, nous avons un point de vue différent. Mais je suis très optimiste et je pense que le gouvernement chypriote partage également ce point de vue, à savoir que l'amélioration de nos relations bilatérales avec la Turquie améliorera également la situation à Chypre. Je me réjouis évidemment de la nomination par les Nations unies de la nouvelle envoyée spéciale, l'ancienne ministre des Affaires étrangères de Colombie, Mme Cuéllar. Et je pense que c'est un bon signe pour la reprise des négociations. Car quelles que soient les positions de chacun, je pense qu'il est très important de s'engager dans des processus de consultation. Nous devons discuter et nous espérons que nous aurons bientôt des développements dans ce domaine. En ce qui concerne les corridors énergétiques, nous continuons d’y travailler. Il est absolument nécessaire de renforcer les projets qui nous permettront de créer des ponts énergétiques entre le Moyen-Orient et l'Extrême-Orient, d'une part, et l'Europe, d'autre part. La Grèce a un rôle particulièrement important à jouer à cet égard.
JOURNALISTE : Parlons maintenant de votre récente visite à Riyad, qui s'inscrit dans le cadre des contacts intensifs entre les deux pays. Comment décrivez-vous les relations entre Athènes et Riyad aujourd'hui et comment voyez-vous l'évolution future de ces relations ?
G. GERAPETRITIS : Nous avons développé un partenariat stratégique avec le gouvernement saoudien. Nous avons signé la création d'un conseil stratégique de haut niveau dans un avenir proche. Et nous espérons que cette année, en 2024, nous entamerons cet important dialogue stratégique. Nous avons signé de nombreux accords dans divers domaines. J'aimerais souligner en particulier les accords dans le secteur de l'énergie. Nous avons signé en 2022, un protocole d’accord entre les deux ministères de l'énergie, que nous allons développer davantage. J'insiste particulièrement sur le transfert d'hydrogène vert de l'Arabie saoudite vers l'Europe via la Grèce. C'est particulièrement important non seulement pour les relations bilatérales, mais aussi pour les relations entre l'Union européenne et l'Arabie saoudite. C'est également important pour la lutte contre la crise climatique, qui est un problème énorme, un problème mondial, mais particulièrement pour la mer Méditerranée. Nous avons également conclu un accord sur l'interconnexion électrique, les réseaux électriques entre les deux pays. Et bien sûr, nous avons l'accord important sur le corridor de données entre l'Arabie Saoudite et la Grèce, qui est un accord très important, parce que sur cette base nous pouvons développer d'autres domaines et d'autres synergies. Et bien sûr, dans le contexte de nos relations bilatérales, les deux pays partagent des intérêts similaires en ce qui concerne le corridor Inde-Moyen-Orient-Europe, qui développera davantage les ponts entre l'Asie et l'Europe. Ces dernières années, nous avons entretenu des relations très fortes avec l'Arabie saoudite. Nous allons réaffirmer cette relation ici et nous nous réjouissons de la renforcer davantage. Comme vous le savez, la Grèce a une économie à croissance rapide. Nous avons récemment augmenté notre indice de notation d’investissement. La Grèce est un pays qui accueille favorablement les investissements étrangers. Nous souhaitons développer ces perspectives avec le gouvernement saoudien.
JOURNALISTE : M. Gerapetritis, vous avez souligné à plusieurs reprises le désir de votre pays de travailler avec l'Arabie saoudite sur des projets verts de premier plan et des initiatives en matière d'énergie renouvelable. Comment votre pays travaille-t-il activement à cette coopération dans le domaine de la durabilité ? Pouvez-vous nous donner quelques détails sur ces méthodes et canaux de communication spécifiques qui facilitent cet effort commun entre les deux pays ?
G. GERAPETRITIS : Tout d'abord, la Grèce dispose d'une expertise importante en matière d'énergies renouvelables. En effet, tout comme vous, nous disposons d'une grande quantité de vent, de mer et de soleil. Cela nous permet de développer tous les types de sources d'énergie renouvelables. Nous avons réussi à obtenir plus de 50 % de notre mix énergétique à partir de sources renouvelables. Nous devons absolument diversifier nos sources d'énergie, en passant du charbon aux sources d'énergie renouvelables et vertes. Sur ce point, nous travaillons en étroite collaboration avec l'Union européenne et l'Arabie saoudite. Et je pense que l'avenir, au-delà des sources d'énergie renouvelables conventionnelles, appartient à l'hydrogène vert. L'Union européenne développe un projet ambitieux sur le transport de l'hydrogène vert. Et je pense que près de 50 % des besoins européens peuvent être couverts par l'Arabie saoudite. C'est pourquoi nous développons ce projet. Je suis convaincu que notre coopération avec l'Arabie saoudite sera mutuellement bénéfique. Il s'agira d'un pont énergétique entre l'Arabie saoudite et l'Europe. Alors que les besoins énergétiques de l'Europe augmentent, notamment en raison de la réduction de la dépendance excessive à l'égard de la Russie, nous facilitons aujourd'hui les voies alternatives vers l'énergie verte. Et je pense que l'Arabie saoudite est un acteur clé à cet égard.
JOURNALISTE : Dans les années 1970, Konstantinos Doxiadis, architecte et urbaniste grec, a été invité à apporter son expertise à la ville de Riyad en pleine expansion. Les architectes et les investisseurs grecs ont-ils aujourd'hui le même enthousiasme et le même intérêt à participer à l'initiative de développement urbain diversifié qui a lieu dans le Royaume d'Arabie saoudite ?
G. GERAPETRITIS. L’Arabie saoudite connaît une phase de croissance fulgurante. Je partage et admire pleinement le plan « Vision 2030 », qui est, à mon avis, un modèle de prévoyance et de croissance économique future et de développement, de reconstruction, de diversification, et qui concerne tous les secteurs d'avenir. Je pense que, de ce point de vue, il y a un énorme intérêt de la part des entreprises grecques. Nous avons une expertise importante dans de nombreux secteurs, par exemple dans le tourisme, l'énergie, la construction, comme vous l'avez mentionné, l'architecture, mais aussi dans d'autres secteurs, tels que la culture et l'éducation. Et nous serions tout à fait disposés à participer à cette vaste entreprise du Royaume d'Arabie saoudite visant à poursuivre le développement de la nouvelle « Vision 2030 ». Je pense que la coopération entre nos deux gouvernements et nos deux peuples revêt un potentiel énorme. Il y a clairement un grand potentiel que nous devons développer dans les échanges économiques, mais aussi dans les échanges entre les peuples, comme Doxiadis l'a fait dans les années 1970.
January 13, 2024