JOURNALISTE : M. Fragogiannis, pouvez-vous nous dire quelques mots sur les progrès réalisés sur les questions de l'Agenda positif et sur la manière dont les peuples grec et turc verront ces progrès se matérialiser dans leur vie quotidienne ?
M. FRAGOGIANNIS : Tout d'abord, bonjour à vous et à vos téléspectateurs. J'ai eu le plaisir de me rendre à Ankara et de rencontrer le nouveau Secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Burak Aktsapar, qui a succédé à Sedat Onal, que j’ai rencontré les trois premières fois. Nous avons passé en revue les questions de l'agenda positif. Il y a eu beaucoup de progrès sur les questions liées à l'économie, au commerce, à l'énergie, au tourisme, aux transports, à la culture et aux sports. Nous avons défini un certain nombre de nouvelles activités liées à l'environnement, à la protection civile et aux catastrophes naturelles. Je pense que les Grecs et les Turcs constateront dans leur vie quotidienne que cette bonne entente que nous avons sur des questions quotidiennes simples sera pertinente pour leur propre vie. Que cela concerne les milieux d'affaires, qui pourront réaliser des investissements d'un pays à l'autre et dans des pays tiers, ou le renforcement de l'économie et le commerce, ou tout simplement les visites touristiques et les liaisons maritimes.
JOURNALISTE : L'agenda positif est-il un processus qui s'achève lorsque nous atteignons les objectifs ou un processus qui se renouvelle au fur et à mesure que nous nous rapprochons des objectifs, en ouvrant de nouvelles fenêtres de coopération ?
M. FRAGOGIANNIS : Vous l'avez très bien dit. L'agenda positif n'est pas une chose statique où nous fixons dix objectifs, les atteignons et puis c'est fini. L'agenda positif entre la Grèce et la Turquie est - et j'espère qu'il restera - un partenariat dynamique, où les choses qui sont achevées sont enlevées de l'agenda et de nouvelles sont mises à l'ordre du jour. Vous savez, lorsqu'il y a une bonne humeur, un bon climat, une bonne atmosphère - comme l'a dit le ministre turc des Affaires étrangères, M. Cavusoglu, lors d'une réunion qu'il a eue récemment avec notre ministre des Affaires étrangères, M. Dendias - lorsqu'il y a cette bonne atmosphère, et que on atteigne 3-4 des 10 objectifs, cela nous donne le désir d'en fixer d'autres, d'en faire plus, de faire plus d'efforts et d'obtenir plus de résultats. Il s'agit donc d'un programme dynamique qui évolue avec le temps.
JOURNALISTE : En ce qui concerne la liaison par ferry entre Thessalonique et Izmir. Celle-ci a a été opérationnelle pendant une très courte période et a été interrompue. Est-ce que les liaisons deviendront-elles de nouveau opérationnelles au printemps ?
M. FRAGOGIANNIS : Nous sommes très heureux que cette ligne Izmir - Thessalonique ait démarré. Elle a démarré un peu tard. C'est une décision commerciale. La Grèce et la Turquie ont fait ce qu'elles devaient faire : créer le cadre de la coopération. Les gouvernements ne sont pas les seuls à l'avoir renforcé. Les autorités portuaires de Thessalonique et d'Izmir ont également contribué à cette évolution.
JOURNALISTE : En ce qui concerne le tourisme, un secteur important de l'économie pour les deux pays. Les années précédentes, les visiteurs venant de Turquie et se rendant dans les îles grecques bénéficiaient de facilités en matière d’octroi de visas. De tels projets verront-ils le jour cette année encore ?
M. FRAGOGIANNIS : Ce dont nous avons discuté avec nos partenaires à Ankara, dans le cadre de l'agenda positif, c'est de trouver des moyens de faciliter l'accès, de sorte que les procédures douanières, le contrôle des passeports, puissent être effectués plus rapidement et plus efficacement. Nous serons très heureux de voir davantage de touristes turcs sur nos îles cet été.
April 4, 2023