Les bâtiments du ministère des Affaires étrangères

Les services du ministère des Affaires étrangères à Athènes sont répartis dans sept bâtiments situés dans un périmètre inscrit entre les rues Akadimias-Vassilιssis Sofias-Panepistimiou-Kriezotou et Zalokosta.

Les services du ministère des Affaires étrangères à Athènes sont répartis dans sept bâtiments situés dans un périmètre inscrit entre les rues Akadimias-Vassilιssis Sofias-Panepistimiou-Kriezotou et Zalokosta.

Le bâtiment central du ministère qui abrite le bureau du ministre, est situé à l’angle de l’avenue Vassilissis Sofias 5 (ancienne avenue Kifissias) et de la rue Zalokosta.

Le bâtiment qui porte également le nom de Résidence Andréas Syngros, dont il fut la demeure, est situé face au côté nord du Parlement hellénique, qui s’est installé dans le Palais d’Othon à partir de 1935.1

L’architecte Nicolia Ioannidou, Docteur en Histoire de l’architecture, a rédigé en 1996 une brève documentation à caractère historique conservée dans les  archives de la Direction technique du ministère des Affaires étrangères et qui offre les informations suivantes:

Description du Bâtiment

Le bâtiment central du ministère, comme mentionné ci-dessus, est situé à l’angle de l’avenue Vassilissis Sofias 5 (ancienne avenue Kifissias) et de la rue Zalokosta1.

Le bâtiment classé ouvrage d’art bénéficie de la protection de l’Etat par le truchement du ministère de la Culture en vertu de l’arrêté ministériel 13179/971/19-04-1976 (JO 612/30-04-1976).

La Résidence a été offerte en donation au ministère des Affaires étrangères par Iphigenia Mavrokordatou, épouse d’Andréas Syngros et légataire universelle du patrimoine immobilier de celui-ci, par testament mystique en date du 31/05/192 publié par le Tribunal d’Instance d’Athènes, le 21/06/1921. L’extrait sous-mentionné de l’acte testamentaire stipule : « Je, soussignée, Iphigenia A. Syngrou, lègue la demeure sise à Athènes, à l’angle des avenues Kifissias et Vassileos Konstantinou où je réside, les espaces environnants et les bâtiments  y édifiés, à l’Etat hellénique  aux fins d’y installer le siège permanent du  ministère des Affaires étrangères ». La Fondation d’Etudes Agronomiques «Andréas Syngros» a eu l’amabilité de nous céder une copie du testament d’Iphigénia Syngrou.

La copie manuscrite du testament d’Iphigenia Syngrou, rédigée sur son ordre par les soins de son avocat, Me. Th. Angelopoulos, a été publiée par le Tribunal d’Instance d’Athènes, le 21/06/1921. Après le décès d’Andréas Syngros, son épouse, étant donné que celui-ci n’avait pas eu d’enfant (elle-même avait un fils né d’un précédent mariage), mentionne dans son testament : « A Athènes, en ce lundi 31 mai de l’an 1921, en la  demeure, sise avenue Kifissias et Vassileos Konstantinou, où je réside à ce jour, je, soussignée, Iphigenia A. Syngrou, déclare disposer, après mon décès, de mon patrimoine, comme suit : « Je désigne en qualité d’héritier mon fils bien-aimé, Alexandre Antoniadis, auquel je lègue l’ensemble du patrimoine acquis jusqu’au moment de mon décès, à l’exception des biens légués à d’autres héritiers, par le présent testament, à savoir la demeure sise avenue Kifissias et Vassileos Konstantinou, où je réside et dont je fais donation avec les espaces environnants, ainsi que les bâtiments y édifiés à l’Etat hellénique aux fins d’y installer le siège permanent du ministère des Affaires étrangères. Je lègue ma  Villa  « Anavrita », sise entre Kifissia et Amouroussiou, avec tous les bâtiments y édifiés, et tous les communs et dépendances à la ville d’Athènes et place ladite Villa sous la protection de la Fondation  des Etudes agronomiques de Sa Majesté le Roi». Aux termes de son testament olographe en date du 9 juin 18972, jugé «principal» en vertu de l’arrêt 360 du 13/02/1899 du Tribunal d’Instance d’Athènes, Andréas Syngros a transmis sa résidence en héritage à son épouse Iphigenia, sa légataire universelle.

La Résidence couvre aujourd’hui 724 m2 et récemment (1985), elle a été rattachée au bâtiment ultérieurement construit du ministère des Affaires étrangères situé 2, rue Zalokosta. La superficie du terrain où s’élève le bâtiment du 5, avenue Vassilissis Sofias et qui s’étend sur plan jusqu’à la rue Akadimias, est de 2.262 m2 alors que l’ensemble du terrain qui inclut les 3 bâtiments (5, avenue, Vas. Sofias, 2, rue Zalokostas et Akadimias) couvre 4316 m2 dimensions extérieures de l’édifice qui se compose d’un rez-de-chaussée, d’un sous-sol, de deux étages et d’un toit en terrasse (Vas.Sofias et rue Zalokosta respectivement) sont de 33,5 m X 21,6 m. au niveau du rez-de-chaussée.

Comme en témoignent les Mémoires du défunt propriétaire et maître d’ouvrage Andréas Syngros (1899), l’édifice a été construit entre 1872 et 1873 selon les plans élaborés par l’architecte allemand Ernst Ziller. Ces plans ont été modifiés au cours de la construction par le propriétaire lui-même et les travaux, supervisés par l’ingénieur du Génie militaire, Nicolaos Soutsos, ont été achevés en deux ans, dans des délais très courts pour l’époque.

Référence sera faite ci-dessous au plan d’urbanisme concernant cette parcelle. Mentionnons ici que le Palais d’Othon, édifié sur les plans de l’architecte Friedrich Gaertner avait d’ores et déjà été construit entre 1836 et 1842. Selon les photographies de l’époque et plus précisément celles de 1868, publiées par Constantinos Biris3, à la place de la résidence d’Andréas Syngros, se trouvait une petite ferme. Sur le terrain d’une superficie de 5.000 aunes que Syngros avait acheté à la Veuve Ralli pour la somme de 65.000 drachmes anciennes, on distingue, au milieu de la végétation qui recouvre le terrain, une fermette de deux étages couverte d’un toit en pente.