Le ministre délégué aux Affaires étrangères, M. Miltiadis Varvitsiotis, a participé aujourd’hui, de concert avec le ministre de l’Immigration et de l’Asile, M. Notis Mitarachi, au Conseil conjoint (Conseil « Jumbo ») des ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur de l’UE réunis en visioconférence en vue de débattre de la dimension extérieure de la politique migratoire de l’Union européenne, telle que prévu par le nouveau Pacte sur l’Immigration et l’Asile.
Plus particulièrement, le ministre délégué aux Affaires étrangères, M. Varvitsiotis a souligné qu’il était important d’établir une coopération plus élargie au niveau européen en vue de mettre en place un système de retours plus efficace. Il a également proposé la valorisation de la part de l’UE des instruments dont elle dispose cette dernière en vue d’élaborer des accords de réadmission fonctionnels avec l’Afghanistan et le Pakistan.
M. Varvitsiotis a aussi indiqué que la dimension extérieure de l’immigration est l’un des domaines où nous devons coopérer avec l’UE pour créer un système de retours plus fonctionnel. Il a signalé que pour faciliter les retours il faut exploiter les possibilités dont nous disposons par rapport aux pays tiers, notamment le financement de la part de l’UE, en soulignant que ce financement doit être lié à leurs performances dans le domaine de l’immigration.
En outre, le ministre délégué aux Affaires étrangères a salué l’initiative de la présidence portugaise de mettre l’accent sur les pays d’Afrique. Enfin, il s’est référé à l’Afghanistan et au Pakistan, en indiquant que ces pays sont une source de préoccupation pour nous pour ce qui est plus particulièrement de la route de la Méditerranée orientale. Il a soutenu que l’on peut faire davantage dans ce domaine. S’agissant de l’Afghanistan, la mise en œuvre d’une nouvelle déclaration commune sur la coopération en matière d’immigration convenue entre l’UE et l’Afghanistan ainsi que la pleine application de l’accord de réadmission avec le Pakistan, devront être une condition préalable à la tenue d’un dialogue sur l’immigration dans le futur.
Pour sa part, le ministre de l’Immigration et de l’Asile a mis l’accent sur le fait que la Turquie constitue un pays tiers sûr non seulement pour les personnes en provenance de Syrie mais aussi pour tous les réfugiés. C’est pourquoi la stricte application de la Déclaration commune entre l’UE et la Turquie doit être le seul instrument permettant de développer une bonne coopération avec la Turquie afin que nous ne nous retrouvions jamais dans les mêmes conditions que celles qui ont provoqué il y a un an la crise d’Evros. « Une coopération qui doit mettre clairement en avant le lien entre les contreparties et l’application correcte de la Déclaration commune entre l’UE et la Turquie », a-t-il conclu.
M. Mitarachi a signalé l’importance capitale que revêt la coopération de l’UE avec la Turquie dans le domaine de la gestion des flux migratoires sur la route de la Méditerranée orientale.
Par la suite, il a indiqué que tant pour la Grèce que pour l’Europe la solution est le respect de la part de la Turquie de ses obligations telles que celles-ci émanent de la Déclaration commune de l’UE avec le pays voisin. A cet égard, M. Mitarachi a rappelé que la Grèce est toujours dans l’attente d’une réponse de la part de la Turquie à la demande de retour de 1 453 migrants.
March 15, 2021