Participation du ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis au Conseil des Affaires générales de l’UE (23.03.21)

Il ne peut y avoir un agenda positif que si la Turquie prouve avec constance son parcours européen et s’abstienne d’entreprendre des actions provocatrices, a indiqué le ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis lors du Conseil des Affaires générales de l’UE qui s’est réuni aujourd’hui par visioconférence, en vue du conseil européen des 25 et 26 mars. Dans le même temps, il a souligné l’importance de l’adoption de la proposition du Premier ministre sur la création d’un certificat européen de vaccination en vue de la période touristique.

Plus particulièrement, M. Varvitsiotis a qualifié le rapport du Haut-Représentant de l’UE, J. Borrell sur les relations UE – Turquie d’équilibré, malgré certaines lacunes. Il a précisé que l’agenda positif par rapport à la Turquie est basé sur des conditions. « L’agenda positif ne devrait pas servir à récompenser la Turquie juste parce qu’elle est retournée à la table des entretiens exploratoires, mais il devrait correspondre à son alignement constant avec les valeurs et l’acquis européens. La Turquie doit prouver sa volonté de résoudre les différends au moyen du dialogue et conformément au droit international. Et elle devra le faire de manière permanente, franche et constante », a-t-il indiqué.

En même temps, le ministre délégué a souligné que le retrait récent de la Turquie de la Convention d’Istanbul contre les violences faites aux femmes ainsi que la poursuite de hauts responsables du HDP « attestent du manque de volonté de promouvoir l’agenda des droits de l’homme en Turquie ». Il a rappelé en outre que la Turquie n’avait pas adopté « la Déclaration d’Athènes » dans le cadre de la présidence grecque du Conseil de l’Europe qui se référait à la protection des droits des femmes et à la prévention de la violence domestique. Il d’ailleurs souligné l’importance de la convention pour la protection des femmes dans un contexte de pandémie.

M. Varvitsiotis a noté en outre la nécessité pour la Turquie d’appliquer la déclaration commune de 2016 avec l’UE et a souligné la référence faite dans le rapport Borrell à l’obligation de la Turquie d’accepter le retour de 1 450 migrants se trouvant en Grèce et dont la demande d’asile a été rejetée.

Enfin, saisissant l’occasion de la discussion sur la coordination européenne face à la pandémie, le ministre délégué aux Affaires étrangères n’a pas manqué de souligner à ses homologues européens combien il était important d’accélérer les vaccinations et d’adopter la proposition du Premier ministre portant sur la création d’un certificat européen de vaccination, ledit « certificat vert numérique », présenté par la Commission européenne en vue de la période touristique.

March 23, 2021