Participation du ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis, à la réunion au sommet du Groupe des Amis de la Cohésion (Prague, 05.11.2019)

Participation du ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis, à la réunion au sommet du Groupe des Amis de la Cohésion (Prague, 05.11.2019)Une Déclaration commune sur le maintien du niveau actuel de financement des politiques traditionnelles et surtout de la Politique de cohésion dans le nouveau budget à long terme de l’UE, a été adoptée aujourd’hui à Prague lors de la réunion au sommet du Groupe des Amis de la Cohésion de l’UE, par les 17 pays participants qui ont été représentés au niveau le plus élevé. Le Premier ministre grec a été représenté par le ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis.

Ladite Déclaration fait état de la volonté des 17 Etats membres de l’Union en faveur d’une Politique de cohésion plus puissante au sein de l’UE et du maintien des fonds y relatifs au cours de prochaine période de programmation. Un accent particulier a été mis sur la contribution déterminante de la Cohésion dans la réduction des inégalités entre les Régions, ce qui a stimulé la création de nouveaux emplois, la mise en place d’infrastructures et la hausse de la compétitivité.

Dans son intervention, le ministre délégué aux Affaires étrangères a transmis un message clair concernant la position de la Grèce à l’égard de la baisse proposée du financement des politiques traditionnelles de l’UE. «Nous demandons à l’Europe de continuer de financer les politiques qui changent notre vie, à travers des projets d’infrastructure qui contribuent au développement, afin que les régions les plus pauvres puissent atteindre la moyenne européenne», a déclaré le ministre délégué aux Affaires étrangères. Plus particulièrement, M. Varvitsiotis a indiqué que la Politique de cohésion et la PAC représentaient initialement environ 80% du budget de l’UE, pourcentage qui a été progressivement ramené à environ 71% dans le cadre du budget actuel. «Nous pensons que le CFP doit s’élever à 1,3% du PIB de l’UE des 27 Etats membres, comme l’a demandé le Parlement européen et que les dépenses doivent être déterminées en fonction des dépenses dont l’UE a besoin», a-t-il souligné.
En se référant à la crise qu’a traversée la Grèce pendant dix ans, ce qui a eu comme résultat la réduction de son PIB de 25%, M. Varvitsiotis a indiqué que le maintien du niveau actuel de financement des politiques traditionnelles apporterait une importante « valeur ajoutée » à la vie des citoyens.  Il a signalé que réduire d’avantage le pourcentage y relatif des deux politiques dans le prochain CFP aurait un impact négatif sur l’efficacité de son application. « Il est par conséquent indispensable de maintenir au moins le niveau actuel de financement, en termes réels, de la politique de cohésion et de la PAC, en vue d’assurer leur application efficace » a indiqué à cet égard, en concluant que : « Il est clair que des dispositions spéciales doivent être introduites pour les Etats membres qui sont confrontés à une grave récession économique. La Grèce doit être exemptée du plafond proposé de 8% concernant la hausse des fonds de cohésion dans le prochain CFP », a-t-il indiqué.

Par la suite, lors du déjeuner le ministre délégué aux Affaires étrangères a eu l’occasion de mettre de nouveau en avant la question migratoire, en soulignant qu’il ne s’agissait pas d’un problème auquel était confrontée seulement la Grèce, mais que ce problème concernait l’Union dans son ensemble. M. Varvitsiotis a indiqué que l’instrumentalisation de la question migratoire de la part de la Turquie concernait toute l’Europe. « Les menaces et les chantages sont adressés à toute l’Union européenne et pas seulement à la Grèce.
Il ne s’agit pas d’un problème bilatéral mais d’un problème européen », a-t-il signalé.

En concluant, il a indiqué que l’Union devrait trouver les moyens permettant de renvoyer les migrants qui n’ont  pas droit à l’asile vers les pays tiers, en citant à titre d’exemple le cas du Bangladesh. Plus particulièrement, il a soutenu que l’Union européenne mettait en œuvre des programmes d’aide au développement  visant à soutenir plusieurs pays tiers, parmi lesquels figurait aussi le Bangladesh, alors qu’elle devrait allier ces programmes  à des accords de réadmission afin que ces pays puissent réadmettre leurs citoyens.

November 5, 2019