Ν. Kotzias : Vendredi, nous sommes convenus qu’aujourd’hui nous aborderions deux questions soumises par M. Eide sur le système de sécurité à Chypre et notamment les perspectives d’avenir et la séance d’aujourd’hui. Nous avions dit que nous verrions le mécanisme de consolidation et d’application, que nous discuterions des questions ayant trait à l’armée, notamment l’armée d’occupation. Mais aujourd’hui, la discussion n’a pas commencé ainsi. Elle a commencé avec des formalités et nous avons remarqué l’empressement de certains à faire venir les Premiers ministres. Nous avons encore une fois expliqué qu’une discussion de fond doit avoir lieu car nous en sommes au 6e jour de la négociation et nous n’avons pas encore engagé la discussion. Des textes ont été distribués par toutes les parties que nous recevrons sous peu. Nous les étudierons et nous y reviendrons un peu plus tard dans la journée pour discuter sur la base de nos lectures. La partie grecque maintient sa position, à savoir qu’il ne peut y avoir de droits d’intervention. Nous l’avons réécrit. Que l’armée d’occupation doit partir. Nous l’avons réécrit. Que nous devons établir un accord d’amitié pour la coopération des Etats de la région avec un rôle important pour Chypre elle-même. Qu’il doit y avoir un Traité qui prévoira le mode et le processus de retrait de l’armée. Par ailleurs, il y a une proposition de grande envergure de la partie chypriote qui nous a paru très logique et qui concerne les mécanismes de suivi de l’application des dispositions convenues. La Grèce, pour ce qui est de ce mécanisme de suivi, s’intéresse et est impliquée dans la question du contrôle du retrait de l’armée d’occupation.
Journaliste : Par rapport à quelle question la présence des Premiers ministres ici a-t-elle été abordée, M. le ministre ?
Ν. Kotzias : Il y a une certaine précipitation que j’ai décrite en utilisant l’adage populaire, à savoir que certains veulent mettre la charrue avant les bœufs. Qu’ils laissent donc la négociation évoluer et par la suite nous pourrons nous mettre d’accord sur les autres questions.
Journaliste : M. Eide veut-il cela, M. le ministre ?
Ν. Kotzias : Il y a eu différentes pensées exprimées par diverses parties dans ce sens. Je pense que certains sont pressés soit parce qu’ils ont du mal à négocier, soit parce qu’ils ne veulent pas négocier sur cette question spécifique, soit parce qu’ils veulent mettre les Premiers ministres devant le fait accompli, soit pour s’assurer que les négociations ne soient pas menées à bien. La partie grecque insiste, veut, aspire et travaille sur des résultats existants, réels et une solution à la question chypriote. Sur la base de ce critère, le Premier ministre grec – dans le cadre de la très bonne coopération que nous avons au sein du gouvernement grec – décidera de venir lorsque notre délégation estimera que nous en sommes arrivés au point où sa présence est nécessaire et non pas parce que certains sont pressés et ne veulent pas s’asseoir autour de la table et négocier sur les deux traités, à savoir les garanties et l’armée d’occupation. Cette négociation doit être menée.
Journaliste : Une discussion, quelle qu’elle soit, a-t-elle eu lieu ou bien des documents ont-ils été simplement soumis ? Avez-vous quelque chose sur la proposition de la Turquie ?
Ν. Kotzias : Non, elle a déposé un document dans une enveloppe d’une très belle couleur. Je vous remercie.
July 3, 2017